Les ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation se sont rencontrés hier
Conseil agricole de l’UE : les points cruciaux pour les filières
Julien Denormandie a présidé son premier Conseil européen dans le contexte de forte inflation des coûts et de difficultés en élevage porcin. Le ministre français de l’Agriculture entend défendre les normes européennes à l’importation, et ainsi l’agriculture bas-carbone.
Julien Denormandie a présidé son premier Conseil européen dans le contexte de forte inflation des coûts et de difficultés en élevage porcin. Le ministre français de l’Agriculture entend défendre les normes européennes à l’importation, et ainsi l’agriculture bas-carbone.
« Agir pour la réciprocité des normes » ; telle est la « priorité des priorités » énoncée par Julien Denormandie lors du Conseil européen sur l’agriculture qu’il présidait le 17 janvier 2022. Le ministre français entend particulièrement que les produits agroalimentaires importés reflètent les standards européens de production environnementaux et sanitaires. Il a mentionné l’usage durable des produits phytopharmaceutiques la séquestration du carbone dans les sols agricoles.
Marché du carbone
Les cycles durables du carbone étaient justement au menu des ministres qui sont invités par la Commission européenne à établir les règles qui ouvriront à « de nouvelles possibilités commerciales en matière de stockage de carbone dans les sols agricoles », comme l'a précisé Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du pacte vert.
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Le conseil des ministres a prévu de suivre de près les augmentations des énergies et des matières premières en 2022, même si la Banque centrale européenne prévoit une forte baisse de l'inflation cette année. Un point sur les marchés européens montre que depuis avril 2021, la hausse des prix des produits alimentaires reste nettement inférieure au taux d'inflation général (5,2 % sur la même période).
L’urgence invoquée sur le marché du porc
Les prix des porcs ont forcé plus de dix Etats membres (mais pas la France) à réclamer des mesures d'urgence en faveur du marché ou un soutien direct. La Bulgarie, qui fait partie de ces Etats, a attiré l'attention sur la nécessité d'éviter de libérer des stocks sur le marché à un moment où les prix montrent des signes de retournement. De nombreuses délégations ont soutenu la présentation de la République tchèque.
Echéancier pour le bien-être animal
Enfin, le secrétariat du Conseil a donné des échéances transitoires vers l’adoption de propositions législatives en bien-être animal dans le courant de 2023 : un état des lieux par la Commission à la mi-2022, opinions de l’Efsa entre la mi-2022 et le début de 2023 ; finalisation de l’analyse d’impact également en début de 2023.