Mercosur : en volaille, pourquoi le Brexit accentue le déséquilibre ?
L’accord négocié avec le Mercosur, vieux de 20 ans, ne prend pas en compte les évolutions au sein de l’Union européenne, dont la sortie du Royaume-Uni, grand importateur de poulet. De quoi accentuer la pression pour la filière française.
L’accord négocié avec le Mercosur, vieux de 20 ans, ne prend pas en compte les évolutions au sein de l’Union européenne, dont la sortie du Royaume-Uni, grand importateur de poulet. De quoi accentuer la pression pour la filière française.
La filière française volaille craint particulièrement une ratification du traité du Mercosur. Près de 180 000 tonnes de poulet pourraient être concernées. Négocié avant le Brexit, ce quota de 180 000 tonnes concernait l’UE-28, le Royaume-Uni inclus. « La sortie du Royaume-Uni n’a pas remis en question les 180 000 tonnes de poulet. C’est un problème dans le problème », souligne Simon Fourdin, directeur du pôle économie au sein de l’Itavi lors d’un webinaire mercredi 20 novembre. « Ça va renforcer le déséquilibre », juge l’intervenant.
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Le Royaume-Uni gros consommateur de poulet
L’inquiétude est d’autant plus importante que « le Royaume-Uni était le pays de l’Union européenne (UE) qui importait le plus de poulet des pays tiers », insiste le directeur du pôle économie. « De très loin, c’est un très gros consommateur de poulet », renchérit-il.
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Menace sur le filet de poulet
La menace pèse sur « les filets, découpes à forte valeur ajoutée », estime Simon Fourdin. Ces pièces sont prisées, surtout en restauration hors domicile. Pour rappel, le Brésil dispose de 443 200 tonnes de contingents à droits réduits, « bien qu’ils ne soient pas intégralement utilisés », déclare le directeur du pôle économie. Au cours des neuf mois de 2024, les importations de filets comptent en volume pour 280 000 téc. Elles ont progressé de 1,2 % par rapport à la même période en 2023 selon l’Itavi d’après les données des douanes. C’est notre premier fournisseur en provenance des pays-tiers.