Pommes de terre : baisses des plantations à prévoir en 2023
Après une campagne 2022 hétérogène, la filière pommes de terre européenne n’est pas épargnée par les hausses de coûts de production, susceptibles d’inciter les producteurs à se tourner vers les céréales.
Après une campagne 2022 hétérogène, la filière pommes de terre européenne n’est pas épargnée par les hausses de coûts de production, susceptibles d’inciter les producteurs à se tourner vers les céréales.

Au cours de sa dernière réunion le 9 novembre 2022, le North Western European Potato Growers (NEPG) a indiqué que la production globale de pommes de terre avait baissé de 6 % en France, Allemagne, Pays-Bas et Belgique. Plus élevée que prévue, la production a néanmoins été très hétérogène selon les régions.
Certaines zones ont présenté de très bons rendements (nord des Pays-Bas), d’autres sont dans la moyenne (ouest et nord de l’Allemagne), quand d'autres ont présenté des rendements particulièrement décevants (France), impliquant le non-respect de la totalité des contrats par les agriculteurs.
Le prix de l’électricité ayant décollé de 50 % à 500 % et celui du diesel ayant augmenté de 34 % à 95 %, selon les zones, les coûts de production ont explosé, détaille le NEPG dans un communiqué. Avec le prix attractif des céréales, les agriculteurs délaisseront quelque peu la pomme de terre en 2023.
Face à la pression de l’aval de la filière, le NEPG rappelle que l’une des « façons de payer la juste valeur des pommes de terre est de travailler avec des indicateurs de prix de revient. Les prix contractuels à venir pourraient être liés à une série d’indices de prix. […] Les coûts de production [pourraient servir] d’outil pour établir les contrats ».