Renégociations commerciales : pas pour les PME-ETI, maintient la Feef
Avant l’échange programmé de ce jeudi matin entre Bercy et les industriels agroalimentaires de taille nationale préviennent qu’ils ne renégocieront pas à la baisse pour cause d'inflation.
Avant l’échange programmé de ce jeudi matin entre Bercy et les industriels agroalimentaires de taille nationale préviennent qu’ils ne renégocieront pas à la baisse pour cause d'inflation.
Ce matin à partir de 10h45 les fournisseurs de la grande distribution alimentaire rencontrent les ministres de l’Economie – Bruno Le Maire et ses délégués Olivia Grégoire (Petites et moyennes entreprises) et Roland Lescure (Industrie). Les distributeurs étaient reçus ce mercredi à Bercy pour tenter de réduire l'impact de l'inflation sur les ménages. La Feef (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France) a prévenu dans un communiqué diffusé hier soir : « Il est essentiel que les fabricants PME-ETI restent exclus des demandes de renégociation à la baisse, comme elles l’ont été lors de la réouverture des négociations commerciales au mois de mai ».
Les effets de l'inflation
La Feef explique : « Dans le contexte actuel, la différenciation entre les entreprises PME-ETI et les multinationales est vitale pour arrêter la destruction de valeur dans la filière industrielle française ». Elle met en avant l’enquête présentée en juillet 2023 auprès de ses adhérents, qui démontre qu’un tiers des fournisseurs PME-ETI sont en déficit.
Plus d’efforts du côté PME
Elle souligne que les fabricants PME-ETI ont limité leurs demandes de hausse tarifaire lors des dernières négociations autour de 10%, contre une moyenne de 15% pour les multinationales. « Seuls 6% ont été acceptés par les distributeurs pour les PME-ETI avec pour corollaire des efforts importants consentis sur leurs marges », fait valoir la Feef.
Le point noir de l’énergie
Léonard Prunier, président de la Feef, pointe qu’aucune baisse n’est observée dans les coûts de transformation et de fabrication entreprises (49% d’augmentation du prix des factures d’énergie en 2023 par rapport à 2022), tandis que les prix d’achat des matières premières agricoles et industrielles se maintiennent à un niveau très élevé. « Soyez assurés que les PME-ETI vendent leurs produits au juste prix pour permettre à la fois de rémunérer le monde agricole, d’investir dans les territoires et d’avoir un prix abordable pour le consommateur », fait-il savoir dans le communiqué.