« L’influenza aviaire, c’est malheureusement devenu une habitude »
Les Marchés Hebdo : Comment réagit la filière avicole après la détection de trois cas de grippe aviaire dans les élevages français ?
Anne Richard : Tout le monde est sur le pont. Nous sommes dans une situation où les opérateurs ont tous mis les bons réflexes en place. L’influenza aviaire est malheureusement devenue une habitude maintenant, même si les deux dernières années ont été plutôt calmes. Nous nous efforçons de circonscrire les cas qui apparaissent, un par un, en bloquant tous les déplacements d’animaux entre les élevages. Aucun poussin ne sort d’un élevage naisseur pour aller vers un élevage engraisseur si ce dernier contient des cas de grippe aviaire, par exemple. Ces mesures ont toutes été pensées entre 2015 et 2017. La maladie touche en ce moment toute l’Europe, nous étions l’un des derniers pays où il n’y en avait pas. La probabilité de n’avoir aucun cas était très faible.
LMH : Comment l’aval de la filière réagit à cette nouvelle vague d’influenza aviaire ?
A. R. : Pour l’aval de la filière aussi, c’est devenu une habitude. Nous leur avons rappelé que la maladie était une épizootie, et qu’il n’y avait pas de risque de transmission à l’homme et que nous faisions tout notre possible pour lutter contre. Il y a beaucoup d’autres maladies animales, mais celle-ci fait beaucoup de raffut…