Aller au contenu principal

Céréales
Volumes et manque de compétitivité pèsent sur les cours

Sur un marché mondial bien offert actuellement, l’offre hexagonale peine à trouver sa place chez les grands importateurs. Les cours du blé reculent sur le marché à terme de Chicago et sur Euronext.

L’importance de l’offre mondiale en blé tendre empêche toute progression des prix. Malgré une récolte attendue en retrait en Australie, tous les autres grands producteurs mondiaux sont présents sur le marché mondial. Les volumes engrangés en Russie s’élevaient au 13 novembre à 88 millions de tonnes (Mt) pour 99,1 % des surfaces récoltées, selon le ministère de l’Agriculture russe. Les cultures argentines et brésiliennes bénéficient quant à elles de conditions de culture favorables en cette période de récolte. Dans ce contexte, les cours du blé ont reculé sur le marché à terme de Chicago et sur Euronext, et ce, d’autant que l’origine européenne peine à s’imposer dans les appels d’offres internationaux.

La demande mondiale, bien présente vu les prix bas constatés, profite surtout aux productions en provenance de Russie ou d’Amérique. Les lots de blé français sont d’autant moins compétitifs que l’euro a regagné du terrain face au dollar. Un élément qui a fait reculer le prix de l’orge fourragère française, jusqu’à la semaine dernière très soutenue par la demande mondiale. Néanmoins, la tension actuelle sur le marché mondial, où l’offre demeure limitée, permet à la céréale de maintenir un certain niveau de prix. Notons que la récolte canadienne est estimée à 7,3 Mt, soit un recul de 17 % par rapport à l’an dernier, selon StatCan.

En maïs, la situation est similaire à celle du blé tendre avec une production mondiale (française également) importante et une compétitivité de l’origine nationale très limitée. En face, la concurrence est présente avec notamment l’Ukraine qui avait déjà engrangé 17,4 Mt (75 % des surfaces) au 13 novembre. L’activité sur le marché français est assez limitée dans ce contexte de prix bas qui n’incitent pas les vendeurs à trop offrir leur production. En face, la demande est confiante étant donné l’abondance des récoltes. Si les meuniers sont aux abonnés absents, les industriels de la nutrition animale procèdent tout de même à quelques achats.

Export de blé révisé à moins de 10 Mt

Dans son rapport de novembre, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a rabaissé son estimation de ventes de blé tendre vers les pays tiers à 9,9 Mt (10,2 Mt en octobre) ainsi que celle de farines à 0,16 Mt (0,19 Mt) du fait de la concurrence turque. Par ailleurs, si l’orge fourragère a bénéficié d’une bonne dynamique à l’export depuis le début de campagne (entamée cette semaine avec la hausse de l’euro), son prix fait reculer son utilisation en nutrition animale, attendue à 1,2 Mt sur 2017-2018 (-0,1 Mt).

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Anton van den Brink
Lysine : la mesure européenne anti-dumping pourrait couter de 4 à 5 €/t d’aliments porc et volaille

La lysine étant surtout cruciale pour les monogastriques, la mesure anti-dumping appliquée par l’UE pourrait couter de 4 à 5…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio