Volailles : flou avant le Brexit
Le Royaume-Uni est l’un des plus gros importateurs de volailles en Europe, selon Anvol, il capte 33 à 50 % du contingent de 881 000 t importé par l’UE. Les conséquences d’un Brexit sans accord pourraient être dures pour les filières continentales. Si ce contingent n’est pas réévalué, ces marchandises devront être réparties au sein des 27 pays. Les envois européens vers le Royaume-Uni seraient aussi soumis à des droits de douane de 1,02 €/kg. Mais les conséquences économiques du Brexit limiteraient le pouvoir d’achat de nos voisins. Quant au poulet britannique, il afficherait une forte hausse de prix, car l’équilibre carcasse dépend de l’exportation vers l’UE des cuisses et des ailes, le consommateur y appréciant avant tout le filet, selon le British Poultry Council. La main-d’œuvre immigrée qui représente 60 % des travailleurs de la volaille serait aussi moins disponible. Tout laisse à penser que les Britanniques se tourneraient davantage vers des marchandises à faibles prix importées (Brésil, Thaïlande, Ukraine), qui ne seraient alors peut-être pas dirigées vers l’UE.