La guerre en Ukraine provoque encore plus de volatilité sur le marché mondial des matières premières. Elle a accéléré la hausse des coûts de l’aliment pour volailles. L’arrêt des exportations du bassin mer Noire provoque des goulots d’étranglement sur le marché international notamment en blé, maïs et tournesol. Désormais c’est le contexte géopolitique qui régit les échanges mondiaux. On devrait donc s’attendre à la hausse généralisée et durable des prix des matières premières cette année.
Selon les prévisions de l’Institut technique de l’aviculture (l’Itavi), en 2022, l’indice Itavi du coût de l’aliment pour le poulet standard devrait progresser de 25 % selon l’hypothèse basse (reprise progressive des exportations). En revanche, selon l’hypothèse haute (poursuite de l’arrêt des exportations) il devrait flamber de 33 % sur un an.
La dinde et le canard resteront les espèces les plus impactées, avec des hausses oscillant entre 28,4 % et 34,6 % pour le canard et +27,7 % et 33,1 % pour la dinde. Des tendances qui se justifient par la dépendance de ces espèces au complexe oléagineux et au maïs. Les cours devraient rester à des niveaux élevés en 2023. L’Itavi table sur des hausses allant de + 15,2 % (lapin) à +36,5 % (canard gras) en cumul des cinq premiers mois 2023 par rapport à la même période en 2021.