Volaille label Rouge : des opportunités à l’export en Europe du Nord
La viande de volaille label Rouge traverse les frontières françaises depuis plus de vingt ans. Dans les pays du nord de l’Europe, le concept séduit, grâce à la prise en compte des enjeux environnementaux et du bien-être animal.
La viande de volaille label Rouge traverse les frontières françaises depuis plus de vingt ans. Dans les pays du nord de l’Europe, le concept séduit, grâce à la prise en compte des enjeux environnementaux et du bien-être animal.
Les exportations vers les pays du Nord représentent en moyenne 3 % de la production nationale, selon le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf). Toutefois, de fortes disparités existent entre les pays. « La majorité de nos envois concernent la Belgique. Nous exportons dans les magasins de distribution tels que Cora, Carrefour depuis plus de vingt ans, a expliqué Marc Saulnier, président de la commission économique et communication du Synalaf. Elles sont aussi importantes en Allemagne. En revanche, elles sont moins importantes au Danemark, en Suède et aux Pays-Bas. »
La campagne de communication « La volaille label Rouge comme vous ne l’avez jamais vue », qui a débuté à l’automne pour une durée de trois ans, a notamment comme objectif de développer les parts de marché dans l’ensemble de ces pays. Le quotidien de vingt exploitations engagées en label Rouge est diffusé en direct sur une plateforme. Avec ce système, le Synalaf souhaite satisfaire les attentes des consommateurs. De plus, par cette campagne, il veut informer le grand public sur le bien-être animal, le savoir-faire des éleveurs et le respect de l’environnement et de la biodiversité. Le Synalaf a également d’autres outils à portée de main, comme une enveloppe de 500 000 euros, des agences dans les différents pays pour améliorer les ventes de viande de volaille label Rouge (poulets entiers, cuisses et filets) auprès des ménages pour leur consommation à domicile. Il espère aussi conquérir le marché de la restauration hors domicile.
Enfin, pour mener à bien sa campagne, le Synalaf mise sur des dégustations en magasin, un plan média B2B, des séminaires professionnels et également des activités de relations presse (avec un chef médiatique par pays), selon les compléments communiqués par l’interprofession de volaille de chair, Anvol.
Un foncier plus abordable
L’élevage sous label Rouge prend en compte le respect du bien-être animal. Pour cela, il permet un accès à un grand espace extérieur arboré. Dans un système en plein air, un poulet doit disposer d’au minimum 2 mètres carrés, 4 pour un système « liberté ». Une poule pondeuse doit bénéficier au minimum de 5 mètres carrés. Des conditions de vie spécifiques sont également prévues à l’intérieur des bâtiments (faibles densités, équipement, accès à l’alimentation). Les éleveurs doivent donc disposer de surfaces suffisantes pour exercer leur activité conformément aux exigences du label. Et pour Marc Saulnier, le prix du foncier en France est plus abordable que dans de nombreux pays du Nord.
Une réponse aux exigences des consommateurs
Plusieurs consommateurs des pays du nord de l’Europe sont sensibles aux questions environnementales et de bien-être animal. Dans ce sens, les gouvernements belges et néerlandais prévoient de réduire plusieurs de leurs cheptels. « Comme en France, certains préfèrent réduire leur consommation de viande et manger un produit de qualité. La viande de volaille est considérée comme un produit gastronomique par la plupart des ménages des pays d’Europe du Nord », a ajouté Marc Saulnier. Grâce à son image, la volaille label Rouge française trouve sa place à l’étranger. Le Synalaf espère continuer de gagner en popularité chez les consommateurs d’Europe du Nord.