Vœux preux, vœux pieux
Luc Guyau, président de l’APCA (assemblée permanente des chambres d’agriculture), s’est lui aussi plié à la cérémonie des voeux, mardi, après la FNSEA. Les plus hardis se sont empressés de lui demander si des responsables de chambres se présenteraient aux régionales. « Un certain nombre », a-t-il répondu. Il a précisé qu’il encourageait ces candidatures « compte tenu des relations de l’agriculture avec les conseils généraux et régionaux », et qu’il serait lui-même « sur une liste régionale » (celle des Pays de la Loire) et qu’il figurerait peut-être sur la liste de l’ouest pour les européennes. Dans l’hypothèse où il rejoindrait Strasbourg, Luc Guyau devrait alors quitter l’APCA, a-t-il reconnu.
A ceux qui en doutaient, il a tenu à montrer qu’il continuait néanmoins à s’intéresser au monde agricole, s’interrogeant notamment sur les effets de la réforme des aides PAC. Il s’attend à « une diversité de situations importantes » incluant de la pluri-activité. La mise en œuvre de l’accord de Luxembourg du 26 juin dernier a été présentée comme la préoccupation première de l’organisation, qui défend un maximum de couplage des aides et un solide « second pilier », soutien du développement rural. Au sujet de la situation critique de la Bretagne, Jean Salmon, vice-président, a fait part « d’essais interconsulaires » entre les chambres d’agriculture et de commerce pour mieux appréhender et gérer les crises, glissant ce grave constat : « plus les produits sont élaborés, moins le produit de base a d’importance ».