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Viandes : des prix de détail toujours plus élevés

Voilà plusieurs années que les prix en grande distribution des viandes de boucherie et des volailles progressent. Et pour le moment, 2007 n'échappe pas à la tendance. Cependant, une telle orientation ne peut que peser sur les achats des ménages.

Tous les médias nous le rappellent depuis plusieurs mois : les produits alimentaires sont de plus en plus chers. Plusieurs raisons sont avancées, à commencer par la hausse des coûts de production. Si ce sujet peut faire débat, il faut reconnaître, que les prix de détail observés en grande distribution progressent année après année.

Selon le Ministère de l'agriculture, le prix moyen de l'entrecôte de bœuf a gagné de 3,3 % de janvier à septembre 2007 par rapport aux mêmes mois de 2006. De son côté, le tarif du steak haché a grimpé de 1,7 %. Des hausses de 1,4 % et 2 % ont été constatées respectivement pour la côte et l'escalope de veau. Les viandes porcine et ovine, comme la volaille, n'échappent pas à la tendance : + 1,7 % pour la côte de porc, + 3,7 % pour le jambon blanc, + 1,5 % pour le gigot d'agneau origine France, +7,2 % pour le poulet PAC standard et + 1,6 % pour l'escalope de dinde... Certains produits sont toutefois mois touchés, comme l'entrecôte de bœuf (+0,3 %).

Baisse régulière des achats, sauf en volaille

Sans surprise, la hausse des prix en magasins a une influence directe sur les achats des ménages. Ceux-ci ne délaissent pas forcément les différents produits. En revanche, ils réajustent le plus souvent leurs volumes consommés pour tenter de garder le même budget alimentaire. Selon les dernières données du panel Secodip, sur 52 semaines se terminant le 9 septembre, les volumes de viande de boucherie, de produits élaborés et d'abats, vendus par la grande distribution, se sont affichés en repli de 1,9 % par rapport à la même période un an plus tôt. En parallèle, les prix de détail ont augmenté de 1,9 %...Sans surprise, les viandes les plus délaissées sont souvent les plus chères, à l'image du veau, dont les achats diminuent de 4,3 %, pour un tarif moyen à 13,99 euros le kilo, en hausse de 2,4 %. Un autre paramètre entre aussi en compte : les habitudes alimentaires. Peu à peu, les consommateurs perdent le savoir et l'envie de cuisiner certains produits; L'exemple le plus marquant sont les abats, dont les achats se replie de 4,6 %, pour un prix de détail, pourtant en moyenne, autour de 8,50 euros le kilo. C'est ce même facteur qui semble, en grande partie, justifier le maintien, voire le développement du commerce des produits élaborés (-0,3 % pour les élaborés de viande de boucherie et + 7,1 % pour ceux de volaille).

Pour les autres viandes de boucherie, les influences sont diverses. A noter toutefois, que les ventes de viande chevaline progressent (+3,5 %). Certes, cela correspond à des volumes encore modérés, mais la tendance est là. Cela semble être le résultat d'une plus grande présence de cette viande sur les étals. Puisqu'en parallèle, le prix moyen pratiqué par la grande distribution s'installe à 12,60 euros le kilo, alors que le bœuf est vendu autour de 11,28 euros le kilo.

Après les vagues de psychose de fin 2005 et début 2006, l'heure est, pour la volaille, au retour de la confiance des consommateurs. Les ménages ont revu leurs achats en hausse de 4 % sur un an se terminant le 9 septembre comparé à la même période un an plus tôt. Et cela, malgré une progression de 3,2 % des prix de détail. Rappelons néanmoins que ce dernier s'élève en moyenne à 6,53 euros le kilo, soit tout de même 3,11 euros le kilo de moins que les viandes de boucherie.

Rédaction Réussir

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