Aller au contenu principal

Viande bio : des acteurs de Rungis s'associent pour développer la marque Bio Grand Paris

Le grossiste Dispere propose une gamme de viandes biologiques à la marque Bio Grand Paris qui associe plusieurs acteurs du marché de Rungis.

portrait de Marc Hoffner, Claudia Rosales et Stéphane Manchon de l’équipe VdGP dans les locaux de Dispere à Rungis.
(de gauche à droite), Marc Hoffner, Claudia Rosales et Stéphane Manchon de l’équipe VdGP dans les locaux de Dispere à Rungis.
© B. C.

Depuis quelques mois, les clients de Dispere bio, grossiste spécialisé dans les produits frais et d’épicerie bio sur le marché de Rungis, se voient proposer une nouvelle gamme de viande bio (bœuf, veau, agneau) en portion consommateurs à la marque « Bio Grand Paris ». Cette offre est issue d’un circuit original qui s’est constitué sur le marché de gros francilien. Sélectionnées par une entreprise de négoce de Rungis, le Groupe VdGP, les pièces de viande sont découpées et conditionnées sous emballage skin dans les ateliers d’une autre entreprise du marché de gros, Ovimpex, puis commercialisées sous la halle bio par Dispere Bio, qui les proposent principalement à de petites surfaces spécialisées indépendantes ou de chaines pour leur rayon frais.

« Nous nous sommes lancés dans la viande bio en 2019 », indique Stéphane Manchon, le gérant du groupe VdGP, qui rassemble des activités de négoce de viande bio, de viande conventionnelle (Viandes du Grand Paris), et l’importation de produits brésiliens (environ 4,5M€ de CA). « Nous sommes partis du constat que l’offre de viande bio dans les magasins spécialisés était souvent inadaptée et ne facilitait pas le réachat », précise ce professionnel expérimenté, passé par IP Viande, Approval, France Ovins, Ovimpex, Deimer Distribution, etc. « Pour satisfaire la demande, caractérisée par de petits volumes et des exigences de qualité et de service élevés, il fallait mener un travail de sélection très rigoureux, ce que notre connaissance de la filière viande et de ses circuits très spécifiques nous permettait d’apporter ».

Une offre pour l'instant modeste d'une dizaine de tonnes par an

En bœuf, VdGP s’approvisionne auprès de l’abattoir Selvi à Alençon (groupe Elivia), acteur historique de la viande bio. L’entreprise de négoce rungissoise y sélectionne en amont des muscles -principalement du quartier arrière- exclusivement issus de femelles et respectant son cahier des charges. Les muscles sont ensuite découpés et conditionnés par Ovimpex ou transformés en steak haché. « Dans tout le processus, le critère essentiel est celui de la qualité finale du produit », insiste Stéphane Manchon. « Dans un magasin bio encore plus qu’ailleurs, la viande est un achat plaisir qui ne doit pas décevoir. » L’entreprise propose également de l’agneau de l’Aveyron dont il optimise l’achat en s’appuyant sur l’écosystème de Rungis. « Nous nous répartissons les pièces de ce produit très haut-de-gamme avec un grossiste spécialisé dans la restauration étoilée qui a des besoins différents des nôtres », explique-t-il.

Encore modestes (une dizaine de tonnes annuelles), les ventes de viande bio de VdGP progressent grâce à un accompagnement personnalisé de la trentaine de magasins désormais clients en direct du groupe en Ile-de-France (essentiellement des Biocoop et indépendants) en termes de communication et de marketing. Stéphane Manchon espère que le référencement chez Dispere lui permettra de passer à la vitesse supérieure. « En dépit d’un contexte difficile pour la bio, l’accueil de la clientèle est aujourd’hui favorable, car la qualité et le service répondent aux attentes », conclut le gérant de VdGP.

 

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

bateau porte-conteneur dans le port du Havre
Accord Mercosur : « c'est pire que ce que l'on pensait », s'alarme Mathilde Dupré de l’Institut Veblen

Le texte de l’accord signé par Ursula von der Leyen avec les pays du Mercosur est publié sur le site de la Commission…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio