Vers une baisse des échanges en 2015
En 2013, l'affaire de la viande de cheval avait placé la filière sous le feu des projecteurs et suscité la curiosité des Français. La consommation avait alors rebondi. Mais ce dynamisme ne s'est pas confirmé en 2014. FranceAgriMer indique que « la consommation de viande chevaline calculée par bilan a reculé de 10 % du fait à la fois d'une baisse de la production nationale et d'une baisse des importations de viande ». Kantar Worldpanel a de son côté enregistré une chute de 8 % des achats des ménages. En janvier, la viande de cheval ne comptait que pour 0,3 % des achats de produits carnés.
Recul des importations en vifLa production de viande a reculé de 8 %, à 7400 t équivalent carcasse soit 28100 chevaux. Certes, le cheptel d'animaux lourds se stabilise, mais les importations en vif ont reculé de 23 %. Des changements dans l'application des directives européennes rendent certains animaux non éligibles à l'abattage, en raison de leur feuillet médicamenteux. Une tendance qui devrait se poursuivre cette année. Les importations françaises ont reculé de 7 % en 2014, car la consommation hexagonale est atone, mais aussi faute de disponibilités chez nos fournisseurs du continent américain. Les exportations françaises ont reculé vers l'Italie et la Belgique. La stratégie des Italiens a évolué. Les chevaux sont davantage exportés vers l'Espagne, en vif, pour y être abattus à moindre coût. La viande est ensuite renvoyée en Italie. Le marché transalpin de la viande équine subit la crise et la consommation est en berne. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2015.