Val de Sèvre est optimiste sur son avenir
La coopérative picto-charentaise Val de Sèvre spécialisée dans le foie gras de canard, emploie 150 salariés dans son abattoir Sopadev de La Pommeraie sur Sèvre à la frontière des Deux-Sèvres et de Vendée. Elle a investi près de 3 millions d’euros dans des travaux de modernisation de cette structure. Objectif : développer sa production de nouveaux produits afin de répondre à une demande de plus en plus forte des consommateurs. Comme les escalopes de foies crus à poêler, et autres magrets.
Le foie gras, principalement de canard, et ses dérivés, s’annoncent prometteurs de marchés rentables, si l’on en croit les résultats affichés par le groupe Le Canard du Midi dont Sopadev est le fer de lance. Avec 80 millions d’euros de CA en 2003, 400 000 canards traités, 2 000 tonnes de foie gras commercialisées, et 200 salariés, il s’affirme comme l’un des intervenants majeurs du secteur.
Malgré une diminution d’activité de 5 % (soit 78 892 canards de moins qu’en 2002), la coopérative Val de Sèvre (associée dans le groupe avec Unigrains et Vivadour) reste très optimiste sur son avenir. Une nouvelle filiale (Gersica Ibérica) vient d’être créée par les Canards du Midi pour se rapprocher du marché espagnol, tandis que le renouvellement des producteurs pré-gaveurs a été mis à l’étude.
Depuis les années 85, le Centre Ouest est devenu la seconde région de production du foie gras, imposant son savoir-faire dans l’engraissage industriel des « mulards » (canards mâles) fournissant des transformateurs du Midi Pyrénées. C’est le cas de Val de Sèvre, qui travaille avec plus de 200 producteurs implantés sur une dizaine de départements, des deux Sèvres à la Charente, ou du Maine et Loire à l’Indre. Les coopératives d’engraissement de Poitiers (UPA) ou de Thouarcé en Maine et Loire (CAPL) collaborent à cette stratégie régionale, au sein du groupe.
Ce dernier sort d’ailleurs de nouveaux produits en GMS. Déjà présent avec ses marques « Fleurance Foie Gras » et « Les délices des Gastronomes » il propose des foies gras transformés sous l’étiquette « Une recette Lenôtre » après avoir passé un contrat de licence de cinq ans avec cette grande maison.