Utiliser la réalité augmentée, quel intérêt ?
> Grégory Maubon, consultant en réalité augmentée.
L'année dernière, Tetra Pak s'essayait à la réalité augmentée. En regardant une brique de lait à travers son smartphone, on pouvait voir des personnages autour du produit. « L'intérêt de la réalité augmentée est d'amélio-”rer l'utilité du packaging pour en faire un outil de personnification de masse, sans modifier toute sa chaîne de production », explique Grégory Maubon, consultant en réalité augmentée. Cette technologie qui vise à mélanger informations réelles et virtuelles n'est pas nouvelle, puisque les premiers exemples datent des années 1960. « Aujourd'hui, le pic est passé. Faire de la réalité augmentée pour “l'effet wahou”, ce n'est plus un argument. Cette technologie a de l'avenir, mais j'encourage les entreprises à prendre leur temps, à bien définir leurs attentes et leurs besoins pour établir une vraie relation avec le client », ajoute-t-il.
“ C'est souvent une image qui sert de marqueur
Pour le consultant, il faut réfléchir en termes d'utilité, se demander « Qu'est-ce que j'apporte à l'utilisateur pour qu'il consente à faire un effort ? » Car bénéficier de la réalité augmentée n'est pas immédiat. « Dans 80 % des cas, cela se fait via smartphone ou tablette. » Le consommateur doit donc télécharger une application pour regarder l'animation. « Certaines applications peuvent se connecter aux profils des réseaux sociaux ou demander à l'utilisateur de rentrer des informations, ce qui permet de personnaliser le message », précise Grégory Maubon. Pour lui, la communication autour de l'opération est essentielle, car contrairement au QR code aucune indication n'est visible sur l'emballage. « C'est souvent une image, comme le logo de la marque ou la façade du produit qui sert de marqueur », indique-t-il. Au niveau de la facture, « on peut faire des choses pour des coûts extrêmement maîtrisables », fait savoir le consultant. « Le coût dépend du moteur de réalité augmentée, de l'ergonomie de l'application et de son contenu. » Ses derniers conseils : « regarder ce qui se fait en réalité augmentée dans d'autres domaines » et « utiliser cette technologie comme une solution à un problème » et non une fin en soi.