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Un projet de reprise pour l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot

Le dernier abattoir du département du Lot-et-Garonne a été placé en liquidation judiciaire cet été. Le tribunal de commerce doit se prononcer le 7 octobre.

L'abattoir de Villeneuve-sur-Lot connaît des difficultés depuis des années. Multiespèce, calibré pour 10 000 tonnes annuelles, il en voyait à peine passer la moitié ces derniers mois, jusqu'à ce que le tribunal de commerce d'Agen décide cet été de mettre fin à l'activité de l'abattoir (1,8 million d'euros de chiffre d'affaires) et de la société de négoce développée autour (10 millions d'euros de chiffre d'affaires). Aucun repreneur potentiel ne s'est présenté pendant la période de redressement judiciaire. Conscient de l'importance de l'outil dans un département qui compte encore plus de 1 400 éleveurs, la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne a tenté de mettre sur pied un tour de table cohérent pour acheter l'abattoir et assurer sa survie.

Les utilisateurs actuels impliqués

« Nous nous sommes d'abord renseignés sur les limites juridiques et administratives de l'engagement d'une chambre d'agriculture dans une telle reprise, puis nous avons entamé des discussions avec les usagers actuels de l'outil qui est, c'est important, agréé pour l'export », résume Laurent Magot, directeur général de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.

La chambre d'agriculture possédera 35 % des parts de la SAS jusqu'en 2020

Au bout des négociations, un projet de reprise a pu être déposé, projet que le tribunal de com-merce devrait étudier le 7 octobre prochain. « Nous avons rassemblé les utilisateurs actuels. À savoir : Quercy Bas-Rouergue, qui compte pour environ 3 000 tonnes annuelles ; les deux salles de découpe du département qui réalisent environ 500 tonnes annuelles ; Top Viandes, un spécialiste du halal qui compte aujourd'hui pour 300 à 400 tonnes, mais s'est en-gagé pour 1 000 tonnes, et des éleveurs indépendants pour 10 % du capital, détaille-t-il. La chambre d'agriculture possédera au début 35 % des parts de la SAS que nous avons constituée pour la reprise, avec vocation de s'en défaire au profit des utilisateurs à partir de 2020 ». Le projet soumis prévoit une production réduite de 5 000 tonnes cette année, 5500 tonnes en 2016, 6000 tonnes les deux années suivantes, puis une croissance de 2 % par an. L'activité de négoce serait cédée aux opérateurs de la filière engagés dans le projet, et une vingtaine d'emplois pourraient être conservés, sur les trente-huit actuels.

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