Volailles
Un premier exercice satisfaisant pour France Poultry
France Poultry, basé à Châteaulin, vient d’achever son premier exercice de 19 mois avec un chiffre d’affaires de 231 millions d’euros (152 000 t de poulets et produits élaborés commercialisés congelés sur le Moyen-Orient) et un léger bénéfice. Une bonne nouvelle pour cette société d’abattage constituée en mai 2018 sur un des actifs industriels de l’ex-Doux, avec un actionnaire majoritaire, l’industriel agroalimentaire saoudien AlMunajem. Dans le plan validé par le tribunal de commerce de Rennes il y a deux ans, France Poultry tablait sur un résultat négatif de 6 M€ et un CA de 35 % inférieur. Pour parvenir à ce niveau de performances, France Poultry n’a repris que l’abattoir de Châteaulin -le plus productif- et resserré tous les coûts, en particulier les fonctions support. « Nous avons aussi renforcé notre positionnement premium avec la marque Doux sur cette zone, diversifié notre portefeuille clients et travaillé à la valorisation de coproduits, par exemple la vente de pattes de poulets à la Chine », précise son président François Lefort. France Poultry a investi en deux ans 7,3 M€, soit autant que durant les cinq années précédentes et budgété cette année 3,8 millions d’euros. Objectif en 2020 : 150 M€ de CA pour 84 000 t de poulets -340 000 poulets abattus par jour en 2x8, issus de 150 élevages pilotés par la société Yer Breizh. La partie ne sera pas facile, notamment en raison de la fluctuation des taux de change qui avantagent les exportateurs brésiliens et américains actuellement. Mais la stratégie qui consiste à viser « la rentabilité plutôt que de faire la course aux volumes est la bonne », souligne François Lefort.