Un marché toujours bousculé
La baisse des prix du beurre s’est poursuivie la semaine dernière. La conjoncture difficile, avec une collecte laitière abondante et la fermeture du débouché russe, est appuyée par une spéculation des négociants, d’où l’ampleur de la chute des prix. La stabilisation du cours du beurre allemand hier à Kempten pourrait néanmoins donner un signe d’apaisement. D’autant plus que, pour les industriels, face au prix élevé du lait, les prix des produits laitiers mettent leurs marges à mal. Ils devraient donc essayer de limiter les baisses dès cette semaine. Quand les prix se stabiliseront, le recours au stockage privé pourra permettre au marché de regagner en sérénité.
Les semaines suivantes s’annoncent toujours difficiles. Certes, la consommation intérieure reste tonique et le marché est dynamique, mais l’offre ne devrait pas baisser, au contraire. La Nouvelle-Zélande va entrer dans sa période de production. Elle devrait de plus produire cette année davantage de poudre écrémée et de beurre plutôt que de la poudre grasse. De quoi envisager une limitation du potentiel européen à l’export.
Seuls les cours du lactosérum restent fermes, après leur baisse du mois d’août lors de l’annonce russe. En effet, l’offre est limitée.