Aviculture
Un été atypique sur le marché de l’œuf
Les prix des œufs sont restés fermes cet été et le marché n’a pas connu son habituel calme estival. En cause, une demande plutôt tonique alors que l’offre était limitée en cette période de transition vers l’alternatif.
Les prix des œufs sont restés fermes cet été et le marché n’a pas connu son habituel calme estival. En cause, une demande plutôt tonique alors que l’offre était limitée en cette période de transition vers l’alternatif.
Pendant les vacances scolaires, le prix moyen des œufs de calibre M et G établi par Les Marchés a gagné 0,80 €/100 œufs. Une situation assez inhabituelle, les vacances estivales étant souvent synonymes de consommation calme. Ce qui a d’ailleurs surpris les opérateurs. Première explication, une offre plus limitée. En cause, notamment, les deux épisodes de canicule au mois de juillet qui ont conduit à une baisse de la productivité des poules et des poids moyens des œufs, mais aussi une surmortalité. De quoi déplumer un marché déjà assez peu fourni. Au deuxième trimestre, la France a ainsi produit 3,23 milliards d’œufs, c’est 5,8 % de moins que l’an dernier. Au premier semestre, les mises en place de poulettes de ponte dépassaient certes de 5,4 % leur niveau de 2018, mais elles restaient 1 % sous les effectifs moyens de la période 2014-2018.
Un marché de l’ovoproduit plus calme
Les prix des œufs destinés à l’industrie ont de leur côté gagné 0,125 €/kg pendant les congés. Certes, les industriels ont des besoins, mais les opérateurs jugent le marché de l’ovoproduit décevant par rapport à l’an dernier, avec des commandes françaises assez calmes. Quant aux exportations, elles ont légèrement progressé en volume au premier semestre (+0,8 % selon l’Itavi), mais elles ont chuté de 10,3 % en valeur. Les ventes vers l’Espagne et les Pays-Bas ont notamment reculé, le marché allemand était plus tonique.
Vers les pays tiers, les exportateurs français doivent faire face à la compétition de l’Ukraine qui développe ses envois. Les États-Unis, qui ont souffert de surproduction et détiennent un stock d’ovoproduits important, commencent aussi à faire de l’ombre aux Européens, notamment vers l’Asie.