TVA : La restauration ne veut pas en rester là
Lundi dernier, au Salon international de la Restauration, le Sirest, M. Daguin, président de l’UMIH (Union des métiers et Industries de l’Hôtellerie) était visiblement à son aise dans les allées : « J’entends les gens dire bravo pour les allégements decharges ».
Après avoir obtenu du gouvernement un abaissement des charges pour la profession après un bras de fer de deux ans (voir LM du 12 mars), le tableau aurait pu être encore plus idyllique. Interrogé par Les Marchés, M. Daguin a déclaré « n’avoir obtenu qu’un tiers de ce que nous aurions eu avec une baisse de la TVA». S’il est reconnaissant des avancées obtenues, il compte bien poursuivre son action pour avancer la date d’application d’une TVA à 5,5 %, prévue pour 2006. « Cet abaissement des charges est mieux que rien, mais il n’aura qu’un seul effet, là ou la diminution du taux de TVA en a trois ». Dans le cas de figure actuel, seuls les salaires vont bénéficier d’une revalorisation. L’embauche et la réduction des prix attendront, alors que la profession en avait fait ses deux points forts. Pour cette raison, « nous voulons la réduction de la TVA le plus tôt possible, dès 2004» a-t-il ajouté. Selon lui, les récentes avancées n’ont fait que « corriger une iniquité fiscale», et ne sont qu’un « premier pas ».
Un projet de campagne de communication
Les restaurateurs ainsi que les adhérents de l’UMIH présents au Sirest devraient en tout cas bénéficier très rapidement des mesures d’allégement des charges, qui prendront effet au 1er juillet. « Pour les travailleurs saisonniers, je pense que les employeurs accepteront de payer des charges en plus jusqu’au 1er juillet, pour ensuite étoffer leurs équipes jusqu’à la fin de l’été, avec des charges en moins à payer » a poursuivi M. Daguin. Celui-ci a rendu visite à ses troupes sur les nombreux stands du salon, entre deux poignées de main il a confié qu’une possible mise en place d’une campagne de communication sur la restauration. « Il s’agit d’un projet, je ne peux pas en dire plus. Mais nous voulons communiquer auprès du grand public, et faire tomber les préjugés. La restauration, ce n’est pas uniquement la gloire ou la galère » a conclue le président.