Transport durable : Rungis dialogue avec Paris
> La Semmaris va transmettre ses statistiques de flux de marchandises.
Le marché d'intérêt national de Rungis était resté à l'écart des premières chartes de livraison de la ville de Paris. C'est pourquoi son adhésion en janvier visant à construire une « logistique urbaine responsable » est saluée de part et d'autre. La Semmaris a déjà participé à des groupes de travail, comme sur les véhicules propres ; elle dispose des calendriers des travaux. Enfin dans la boucle, la société de gestion du Min va faire bénéficier à la mairie de ses statistiques sur les flux de marchandises et de sa connaissance de l'état de la flotte des commerçants en circulation.
Ces données sont aussi fiables que précieuses. Gilles Lacharme, responsable des études économiques de la Semmaris s'en explique : ces données sont fiables parce que « les commerçants sont encartés chez nous ; en fruits et légumes, ils le sont tous ». Elles sont aussi ” précieuses : « si par exemple la mairie veut accorder une prime à l'achat de véhicules propres, elle saura à combien cela lui reviendra ». Par l'entremise de la Semmaris, les commerçants des marchés forains ont pu expliquer leur problématique : la nécessité d'avoir un véhicule lourd (10 t), servant à décharger et recharger la marchandise, mais qui circule peu – une cinquantaine de kilomètres par jour – et s'amortit lentement. Ces commerçants mettront du temps à changer pour un véhicule au gaz ou électrique.
“ Un écosystème exemplaire et innovant
Le programme Rungis Green Business, lancé en 2013, s'est traduit par un plan stratégique 20132016. L'un des trois axes de ce plan est « l'ancrage du marché dans son territoire, pour faire de Rungis un écosystème exemplaire et innovant ». La « logistique fine », appelée aussi « logistique du dernier kilomètre », est l'une des premières actions menées. C'était le thème central des 7es Entretiens de Rungis le 30 septembre 2014. La Semmaris a lancé un appel d'offres pour établir un distributeur de gaz pour véhicules sur le Min. Quant à la mutualisation des livraisons, les grossistes ne la conçoivent pas en dehors de prestataires spécialisés – concurrence oblige. Deux sociétés se sont implantées.