Ouverture du capital, plan de performances « Ambition 2022 »
Tereos tente de trouver des solutions pour sortir du rouge
La situation se dégrade de nouveau pour le groupe coopératif Tereos. Au cours du premier semestre de son exercice décalé (avril-septembre 2018), le groupe a vu sa perte nette décupler à 96 millions d’euros, contre 10 millions l’an passé à la même période. Dans le même temps, son chiffre d’affaires a reculé de 9% (-6% à taux de change constat) à 2,114 milliards d’euros en raison de l’effondrement des prix du sucre européen d’environ 30% et de la « stratégie commerciale visant à favoriser cette année les ventes du S2 au Brésil afin de profiter de prix domestiques attendus en hausse ». Son Ebitda n’a pas non plus résisté et a été divisé par deux à 143 millions d’euros contre 309 millions un an plus tôt. « En Europe, la chute historique des prix du sucre fait entrer l’ensemble de l’industrie sucrière européenne dans une phase de test de sa résistance aux bas de cycle. Dans cette phase de transition d’un modèle de quotas à un modèle libéralisé, la question de la restructuration d’une partie de la capacité de production de sucre en Europe va se poser », commente Alexis Duval, président du directoire de Tereos. Si le groupe ne prévoit pas de retour à un résultat positif sur 2018-2019, son plan de performances « Ambition 2022 » vise à retrouver un bénéfice d’exploitation de 200 millions d’euros à l’horizon 2021-2022. Par ailleurs, le groupe poursuit toujours ses réflexions concernant une éventuelle ouverture du capital des activités industrielles, à un horizon de deux ou trois ans.