Sur l’air de « Meunier, tu dors... »
Pour le secteur céréalier, la « trêve des confiseurs » n’est pas encore terminée. Depuis deux semaines, l’activité commerciale a été pratiquement interrompue tandis que les ponts à rallonge avaient incité aussi bien l’Administration que les organisations professionnelles à réduire au symbolique, voire au zéro absolu, leur intérêt pour la chose économique. Le réveil est lent, et nous serions bien en peine de faire aujourd’hui un point sur le marché des céréales au niveau national. La première partie de la campagne, celle qui s’est achevée avec l’année, s’était terminée sur une note relativement dépressive, les cours baissant dans le vide faute de transactions. Cette tendance va-t-elle se confirmer dans la deuxième partie de la campagne ? Les observateurs ne voient pas de baisse notable des prix à moyen terme, pendant les mois d’hiver. En effet, les fabricants d’aliment ne sont pas très couverts, et la « 2e moisson » - comme on désigne les livraisons des stocks encore en culture en cette période de l’année - ne devrait pas peser fortement sur le marché, en raison de la faiblesse de la récolte. Quant au marché américain qui, lui, semble mépriser la trêve, il a débuté l’année en trombe grâce à la perspective de gros contrats de blé, sur la Chine notamment. Malgré la faiblesse du dollar, la hausse des cours à Chicago pourrait donc être de nature à secouer la somnolence de la conjoncture et des professionnels français.