Sucre et café stables, le cacao remonte
Les cours du sucre sont restés quasiment stables la semaine dernière. Les prix pourraient désormais repartir à la hausse, car la baisse enregistrée jusqu’à présent pousse les raffineries à privilégier la transformation de canne à sucre en éthanol, ce qui limite l’offre de sucre. Mais les fonds d’investissement restent les premiers facteurs d’évolution des prix, et ils pourraient attendre que la demande reparte pour se porter aux achats. Par ailleurs, le département météo indien rapporte que la mousson devrait être meilleure que prévu, moins affectée par El Nino qu’on ne s’y attendait.
Les cours de l’arabica et du robusta se sont stabilisés au-dessus des plus bas enregistrés fin avril. Il y a peu d’informations sur la demande, et les marchés préfèrent se concentrer sur l’idée que la production sera meilleure que prévu, ce qui laisse les prix sous pression. Les craintes initiales sur des gelées au Brésil ou sur un manque d’averses au Vietnam se sont estompées. En revanche, les réserves brésiliennes sont basses et des problèmes météo imprévus dans les prochains mois pourraient perturber l’offre.
Les prix du cacao ont grimpé vendredi après être restés relativement stables sur la semaine, mais vendredi, plusieurs villes de Côte d’Ivoire ont été paralysées par des mutineries. Une reprise des affrontements dans le pays pourrait perturber les récoltes. Par ailleurs, les prix étaient déjà sur une tendance haussière depuis le début du mois. Vu le manque de précipitations en Côte d’Ivoire, de nombreux observateurs s’attendent désormais à ce que la récolte de mi-saison, qui se déroule habituellement d’avril à septembre, se finisse dès juillet. Par ailleurs, des hommes politiques des deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d’Ivoire et le Ghana, veulent renforcer leur coopération et créer plus de broyeurs dans la région, dans le but de réduire leur dépendance au marché mondial, dont les prix fluctuent trop.