Stable pour le moment, vers une nouvelle baisse
Cette semaine, le marché est resté stable en beurre comme en poudres de lait. La collecte européenne semble se tasser, ce qui rassure les opérateurs. Le récent embargo russe n’a pas encore engendré de stocks. Dans le même temps, la consommation nationale est dynamique, comme souvent à cette saison.
Pour autant, à plus long terme, les opérateurs s’avouent inquiets. La collecte française continue de grimper. En semaine 37, les volumes étaient supérieurs de 6,6 % à ceux de l’an dernier. Le lait reste bien payé et l’aliment du bétail a baissé. Comme, en outre, le prix des vaches laitières reste à la baisse, les éleveurs ne sont pas poussés à réformer. La collecte devrait donc continuer sa progression.
En poudre, quand la production battra son plein fin novembre, si la Chine ne revient pas franchement aux achats, les prix pourraient baisser. En beurre, la situation pourrait être très difficile en 2015. Outre le surplus de collecte, l’Europe devrait ajouter à 130 000 tonnes habituellement exportées les 100 000 tonnes correspondant aux volumes de beurre ou de fromage qui n’auront pas été envoyés en Russie. Car les fabrications de fromages pour la Russie ont été arrêtées et la matière première est transformée en beurre. Rien n’exclut donc une chute des cours jusqu’au niveau de l’intervention.