Shrinkflation : comment les politiques veulent en finir
Réduire la taille des aliments sans changer le prix, une pratique dénoncée par Foodwatch et avec laquelle les politiques veulent en finir, de Bruno Le Maire à LFI.
Réduire la taille des aliments sans changer le prix, une pratique dénoncée par Foodwatch et avec laquelle les politiques veulent en finir, de Bruno Le Maire à LFI.
La « shrinkflation » est une technique commerciale utilisée par les fabricants pour réduire la taille des portions ou des produits sans pour autant baisser leur prix. Un phénomène ancien mais qui a connu un nouveau rebond avec l’inflation et la flambée des coûts de production. L’organisation de défense des consommateurs Foodwatch fait le bilan de sa campagne contre cette pratique, lancée l’an dernier, avec un peu plus de 47 200 signatures recueillies depuis.
Vers une obligation d’informer le consommateur en cas de réduction des quantité
En juin 2023, Olivia Grégoire, la ministre déléguée du Commerce et de l‘Industrie a « ouvert la porte à un cadre réglementaire strict » explique Foodwatch, qui a missionné le conseil national de la consommation pour une enquête qui sera rendue d’ici le 31 mars 2024. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a abondé dans ce sens jeudi 31 août au JT de 13h sur France 2, « Je saisirai le Conseil national la consommation et il y aura l’obligation, là aussi légale, pour les industriels de faire figurer le changement de contenu lorsque le contenu a baissé et que le prix reste le même ».
Après un an de campagne par @foodwatchfr, la shrinkflation ou inflation masquée : c’est fini, a annoncé @BrunoLeMaire. Les fabricants devront communiquer clairement quand ils recourent à cette pratique abusive🧐@oliviagregoire https://t.co/7oP6N5nowy
— foodwatch France (@foodwatchfr) September 1, 2023
Mathilde Panot dépose un projet de loi contre la shrinkflation
Même son de cloche de l’autre côté de l’Assemblée avec une proposition de loi déposée par Mathilde Panot, chef de file des Insoumis, qui veut que la shrinkflaton soit qualifiée de pratique trompeuse et donc interdite si le consommateur n’est pas clairement informé.