Saipol a investi 28,5 millions d'euros dans son usine à Sète

> La nouvelle unité d'estérification permettra de transformer annuellement 600 000 t de graines de colza en 280 000 t de biodiesel, 340 000 t de tourteaux et 28 000 tonnes de glycérines végétales.
Une nouvelle unité d'estérification et une chaudière à biomasse équipent depuis quelques semaines l'usine Saipol du port de Sète. Le groupe Avril a injecté 28,5 millions d'euros dans ces outils, dont 4,2 millions de subventions de l'État, et terminé la spécialisation de son entité sétoise sur le colza. L'unité d'estérification (13 millions des 28,5 millions d'euros) permettra de transformer annuellement 600 000 tonnes de graines de colza en 280 000 tonnes de biodiesel, 340 000 tonnes de tourteaux et 28 000 tonnes de glycérines végétales. Les approvisionnements en colza seront effectués principalement dans le centre de la France.
'entrée en fonction de cette nouvelle unité ntervient dans un contexte complexe. Total a nnoncé au printemps dernier la reconversion e son site de La Mède dans la production de iodiesel. Si cette usine sera capable de traiter ous les types de graines, elle devrait surtout onctionner avec de l'huile de palme, donc une roduction importée. L'autre élément qualifié e « regrettable » par Saipol, c'est le rejet de 'extension de l'obligation d'incorporation de iodiesel aux engins non agricoles. Prévue our entrer dans la loi de Finances 2016, cette écision aurait pu compenser en partie l'in-troduction de biodiesel d'huile de palme. Il faudra donc attendre, au mieux, la prochaine loi de Finances rectificative.
Diviser les émissions de CO2 par dixLa chaudière à biomasse (15,5 M€) permettra à l'entreprise de réduire de 90 % ses émissions de gaz à effet de serre et portera à 75 % le taux d'énergies renouvelables utilisées par l'usine. Elle fonctionnera avec les coques de tournesol, décortiquées à Bassens en Gironde depuis 2013, pour environ 40 000 tonnes annuelles. Cette chaudière doit faire baisser la production de CO2 de 40 000 tonnes à 4 000 tonnes en produisant un megawatt d'électricité par an. L'usine compte au-jourd'hui 87 salariés et profite de sa situation stratégique sur le port de Sète et ses équipements (accès au rail, proximité de l'autoroute A9 et connexion avec le terminal portuaire de Centre Grains) qui permettent de rationnaliser les mouvements de matières premières et l'expédition des productions. Par cet investissement, Avril souhaite ainsi exprimer sa confiance dans la filière de production d'énergie verte. Et conforter les producteurs de colza français dont les biodiesels représentent 25 % des débouchés.