Aller au contenu principal

Céréales
Retrait généralisé faute de compétitivité de l’offre française

Alors que les craintes concernant les conditions climatiques s’estompent aux États-Unis et sur la zone mer Noire, l’euro fragilise un peu plus la compétitivité des productions céréalières françaises.

Période du 9 au 16 janvier. L’offre et la compétitivité des productions russes ainsi que les chiffres du rapport de l’USDA ont pesé sur les cours du blé tendre depuis le 9 janvier. Une tendance baissière qui s’est trouvée renforcée sur le marché français par la fermeté de la devise européenne face au dollar états-unien. Dans son rapport paru le 12 janvier, l’USDA a corrigé les surfaces américaines de blé 2018-2019 à 13,2 millions par hectare (supérieur aux attentes du marché). Les stocks américains 2017-2018 sont évalués à 26,9 millions de tonnes (Mt) (26 Mt le mois dernier). La production russe a été rehaussée de 2 Mt, à 85 Mt, justifiant la hausse de la production mondiale de 755,2 Mt à 757 Mt. Les stocks se replient légèrement en revanche à 268 Mt (268,4 Mt).

L’Égypte a acquis 115 000 t de blé russe et a lancé un nouvel appel d’offres pour une livraison sur la seconde moitié du mois de février. On notera que le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a corrigé à la baisse son estimation d’exportation vers les pays tiers à 9,3 Mt (9,5 Mt en décembre), précisant que ce volume pouvait même finir sous la barre des 9 Mt d’ici à la fin de campagne. En revanche, l’organisme français a revu à la hausse l’export vers l’UE à 8,6 Mt (+0,5Mt).

Sur le front climatique, les inquiétudes portent sur les températures glaciales qui règnent sur la zone mer Noire et de leur impact sur les cultures. En matière d’activité, des affaires sont rapportées à destination de la nutrition animale française, du nord de l’UE et espagnole. Les meuniers hexagonaux se réveillent, faisant des achats sur l’ancienne et la nouvelle campagne. Le portuaire génère aussi des échanges, pour des compléments de bateaux et pour satisfaire la demande algérienne, bien que l’Argentine devienne probablement majoritaire pour la livraison de 0,4 Mt d’origine optionnelle.

Marché intérieur calme en maïs et en orge

Les cours du maïs ont reculé, du fait de la bonne compétitivité ukrainienne. FranceAgriMer a révisé à la hausse de 0,1 Mt les ventes 2017-2018 sur l’UE à 4,85 Mt. Du côté des échanges, l’Espagne est aux achats, générant quelques échanges dans le Sud. Globalement, le marché est calme. Les vendeurs se positionnent, mais pas forcément les acheteurs. En orge fourragère, le dynamisme de l’activité portuaire a soutenu les prix, mais la baisse du blé a tiré les cours vers le bas sur cette période. Les industriels de la nutrition animale italiens et bretons sont aux achats. FranceAgriMer estime les stocks 2017-2018 à 0,9 Mt en janvier (-0,2Mt), du fait de la hausse des ventes sur l’UE et des besoins des fabricants d’aliments du bétail.

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

bateau porte-conteneur dans le port du Havre
Accord Mercosur : « c'est pire que ce que l'on pensait », s'alarme Mathilde Dupré de l’Institut Veblen

Le texte de l’accord signé par Ursula von der Leyen avec les pays du Mercosur est publié sur le site de la Commission…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

abattoirs du porc
Porc : « Les abattoirs français résistent pour le moment mieux que ceux en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas »

Les abattoirs de porc et de viande en général ne parviennent pas toujours à faire face à la conjoncture économique. Plusieurs…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio