Reine Mathilde veut désacraliser l'élevage laitier bio en Normandie

> Christophe Audouin, directeur général de Stonyfield France.
Lancé en 2008 sous l'impulsion de Stonyfield France, le programme Reine Mathilde, qui vise à développer la filière lait bio en Normandie, est entré l'année dernière dans une nouvelle phase de développement. La première partie du projet était entièrement abondée par le fonds Danone pour l'écosystème. Cette seconde version, dotée d'une enveloppe de 500 000 euros pour quatre ans, est financée à 50 % par le fonds et à 50 % par Triballat et l'Agence bio.
La coordination du programme est assurée par l'Institut de > Christophe A général de Sto l'élevage. « Reine Mathilde travaille sur six chantiers différents : les essais de culture, les fermes ouvertes, le prédiagnos-tic sur l'aide à la conversion, la formation des éleveurs, la formation des vétérinaires et l'appui au monde de l'enseignement agricole », explique Christophe Audouin, directeur géné-DR ral de Stonyfield France. Le programme accompagne une ferme de démonstration à Tracy-Bocage (Calvados), qui reçoit régulièrement des éleveurs ou des étudiants, et sert de plateforme d'essais culturaux. « Nous allons ouvrir deux nouvelles fermes, car celle des Guilbert n'est pas représentative de toutes les exploitations laitières bios de Normandie », indique Christophe Audouin. Des voyages, notamment en Suisse, vont également être organisés pour permettre aux uin, directeur eld France. experts d'observer d'autres pratiques culturales, dans le but d'améliorer l'autonomie en aliments des exploitations. Enfin, les supports pédagogiques pour les lycées agricoles vont être renforcés. Le programme Reine Mathilde, qui comptait 269 éleveurs en 2014, « a vocation à faire des petits, dans d'autres régions », soutient Christophe Audouin. Alice Flores