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À qui profite la Pac ?

Le 23 mars, des milliers d'agriculteurs manifestaient à Bari, dans le sud de l'Italie, pour réclamer une meilleure communication de l'origine des produits, face à la baisse des prix. Selon l'association syndicale organisant l'évènement, les prix des produits phare italiens sont en chute libre : -43 % sur un an pour les tomates, - 27 % pour le blé dur et - 30 % pour les oranges. En cause, entre autres, l'embargo russe qui aurait coûté 240 millions d'euros au secteur alimentaire italien. Le même jour à Londres, un millier d'agriculteurs manifestaient pour dénoncer la chute des prix, et notamment la chute du lait de 50 %. Quelques jours plus tôt, des centaines d'éleveurs s'exprimaient au nord du Portugal pour exiger des aides et une régulation publique du marché au niveau de l'Union européenne. Plusieurs centaines de camions conduits par des éleveurs de porcs perturbaient également la circulation à Lisbonne pour réclamer le soutien d'un secteur « au bord de l'effondrement ». Même en Finlande, un distributeur Kesko, ayant décidé de mettre fin à la baisse des prix, va prochainement lancer un lait « Merci aux producteurs » en réponse aux difficultés financières subies par de nombreux éleveurs du pays. Faut-il s'en rassurer ? Les éleveurs français ne sont pas les seuls à connaître la crise et à réclamer des mesures de régulation. La filière laitière a accepté le principe d'entrer dans le mécanisme de stabilisation de la production, proposé par Phil Hogan, le 14 mars, mais à condition que les autres Européens jouent le jeu. Que feront les pays du nord de l'Europe qui semblent profiter de la situation depuis la fin des quotas ? En janvier dernier, la collecte était encore en progression de 4 % en Allemagne, 8 % en Pologne et même 16 % aux Pays-Bas, par rapport à janvier 2015. Tant que les mesures de régulation resteront volontaires, peu de raisons de croire que ces pays changent de stratégie et lèvent le pied sur la production. Stéphane Le Foll aimerait convaincre Phil Hogan de réserver certaines aides aux entreprises qui font des efforts. Acceptera-t-il de rééquilibrer la Pac ? Nathalie Marchand

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