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A quoi va servir ce nouveau FoodLab inauguré à Beauvais ?

L’école d’ingénieurs UniLaSalle a inauguré un FoodLab sur son site de Beauvais. Il est ouvert à tous les agriculteurs, les start-up et les PME de l’agroalimentaire. Un atelier lait devrait venir s’ajouter au printemps 2024. 

Il est ouvert à tous les acteurs de la filière agroalimentaire.
Le FoodLab a été inauguré le 18 décembre dans les locaux d'UniLaSalle à Beauvais.
© Maxime Agnes -UniLaSalle

L’école d’ingénieurs UniLaSalle, situé à Beauvais (Oise) a inauguré son FoodLab le 18 décembre 2023. Il s’agit d’une halle de production alimentaire de 700 mètres carrés, situé sur le campus et qui va permettre aux agriculteurs, aux start-up et aux PME de l’agroalimentaire de venir tester leurs innovations. Pour Philippe Choquet, directeur général d’UniLaSalle, ce FoodLab s’inscrit dans la dimension « petite série » et « test du marché ». 

Un FoodLab ouvert à toute la filière agroalimentaire

« Le FoodLab est non seulement équipé d’outils de production modernes mais il permet un véritable accompagnement des agriculteurs et des chefs d’entreprises», ajoute le DG d'UniLaSalle . «Ces derniers peuvent bénéficier de l’expérience et de l’expertise d’UniLaSalle dans tout ce qui est formations et recherches, pour booster la créativité et trouver les bonnes pratiques. C’est aussi un lieu d’échanges avec d’autres chefs d’entreprise et bien sûr, nos étudiants. »

Le FoodLab est équipé notamment de matériel pour la production de conserves et de plats préparés ainsi que pour des jus et boissons. Tout pour tester son idée dans les conditions optimales, sachant, rappelle Philippe Choquet, « qu’en matière alimentaire on a qu’une seule occasion de faire bonne impression ».

Lire aussi : Légumes secs : le projet Jack veut les valoriser de la ferme à l’assiette

BellyCare, 1ère start-up à bénéficier du FoodLab

Les premiers bénéficiaires sont du FoodLab sont trois anciens étudiants d’UniLaSalle qui ont passé et obtenu le diplôme « Alimentation et santé ». Le trio a créé une start-up, BellyCare, dont le siège est à Amiens (Somme) et qui produit des plats cuisinés adaptés aux personnes souffrant de problèmes digestifs (syndrome de l’intestin irritable, constipation, crampes abdominales…). « Ils ont pu être accompagnés dans le développement de leurs recettes et bénéficier des outils du FoodLab, notamment pour les processus de cuisson et de pasteurisation », précise de son côté Stéphanie Regnault, directrice du collège agroalimentaire et bioprocédés à UniLaSalle et responsable du FoodLab.

Lire aussi : La région Hauts-de-France structure son ambition en terme de bioéconomie

Un FoodLab à 2,7 millions d'euros

Le FoodLab est le fruit d’un partenariat entre UniLaSalle et le Centre technique de la conservation des produits agricoles (CTCPA) . Hors construction, il a représenté une enveloppe de 2,7 millions d’euros. Il a été cofinancé par les deux partenaires, la région Hauts-de-France et le Fonds européen de développement régional (Feder).

UniLaSalle veut proposer ces services, en location, à tous les acteurs de la filière, des agriculteurs, aux acteurs de la Food Tech parisienne. «Notre avantage est d’avoir du terrain, d’être proche des agriculteurs et d’être situé à la jonction de trois régions : Ile-de-France, Hauts-de-France et Normandie. Nous voulons permettre l’accès de nos technologies à tous », assure Philippe Choquet. 

Pour Stéphanie Regnault, « le FoodLab rentre pleinement dans les enjeux actuels de circuits courts, de décarbonation et de relocalisation de la production alimentaire initiée suite à la pandémie de Covid-19».

Un atelier laitier en complément du FoodLab au printemps 2024

A la suite de BellyCare, d’autres entreprises, notamment une spécialisée dans la nourriture pour bébés, ont candidaté pour intégrer le FoodLab. L’association Bio en Hauts-de-France a également sollicité UniLaSalle pour la valorisation en bio de l’avoine locale. 

Le FoodLab sera complété au printemps 2024 par un atelier de transformation du lait, également situé sur le campus d’UniLaSalle. Un autre investissement d’un million d’euros qui sera financé en partie par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). 

Lire aussi : Prix du lait 2024 : quelles sont les propositions de l’Unell que Lactalis refuse ?

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