Progression des cours sur les marchés français
Période du 28 novembre au 5 décembre. Les prix du blé tendre ont gagné quelques euros la tonne sur le rendu Rouen cette semaine, en harmonie avec leur poussée sur le marché à terme Euronext. Et ce, malgré l’affaiblissement du dollar par rapport à l’euro sur la semaine, pénalisant les origines française et européenne. À noter que la Commission européenne a revu sa prévision de production de blé tendre à 142,5 millions de tonnes (Mt), soit 1 Mt de plus qu’un mois plus tôt. Elle espère des exports vers les pays tiers de 27 Mt, qui porteraient le stock de report à 12,7 Mt à juin 2018. Cette offre rencontre une demande mondiale, et parfois, le blé français y répond, comme dans le cas de l’appel d’offres algérien pour 330 000 t de marchandises, à concurrence avec le blé argentin.
Sur le territoire, des chargements à Rouen à destination du Maroc attestent d’une certaine activité en portuaire. Sur l’intérieur, les fabricants d’aliments bretons profitent de la décote du blé tendre par rapport au maïs pour leurs formulations, tandis que dans le Midi, les Espagnols font des achats. Des meuniers du Centre ajustent leurs positions avant les fêtes de fin d'année.
Pénurie locale en maïs
Les cours du maïs se sont un peu appréciés sur la semaine sur le marché physique français, en rendu Bordeaux, comme sur Euronext. L’offre mondiale abondante pèse, mais des achats techniques sur le marché à terme états-unien ont soutenu les prix jusqu’en Europe. En matière d’offres, la Commission européenne attend une production de l’UE 28 en hausse à 62,2 Mt, soit 2,7 Mt plus élevée que les estimations du mois dernier. Concernant l'activité, un manque d’offres apparaît dans le Sud-Est, justifiant la bonne tenue des prix. Ailleurs, le marché est très vendeur, mais rencontre un désintérêt de la nutrition animale française. Les fabricants d’aliments belges achètent quelques lots. Sur le portuaire, en revanche, les échanges sont au point mort.
En orge de mouture, les cours se sont comportés comme ceux du blé sur les marchés physiques français en rendu Rouen. Comme la demande internationale est présente, cela se ressent dans l’activité portuaire. Après l’Arabie saoudite la semaine passée, c’est la Jordanie qui a acquis 100 000 tonnes le 28 novembre. Des analystes nord-américains prévoient une demande ferme en orge fourragère sur 2018, portée par des récoltes plus basses en Europe et en Australie, ouvrant des marchés à l’exportation. Les cours devraient donc bien se tenir.