Produits bios franciliens : « nous défendons la consommation locale »

Christian Pierre, président du Gab Île-de-France.
Les Marché Hebdo : Comment évolue l'agriculture biologique en Île-de-France par rapport au conventionnel ?
C. P. : L'agriculture biologique représente 4 % du nombre d'agriculteurs franciliens et 1,7 % des surfaces. Les maraîchers biologiques continuent de fortement progresser (+10 % par rapport à 2013). Les céréales biologiques évoluent aussi. Ils sont actuellement onze céréaliers biologiques, et devraient être une quinzaine à la fin de l'année en conversion.
LMH : Le défi des opérateurs n'est-il pas de s'organiser pour répondre notamment à la demande de la restauration collective ?
C. P. : Notre idée est de défendre l'agriculture biologique en vue d'une consommation locale. Dans le conventionnel, une grande majorité des produits franciliens sortent de la région. En bio, nous nous interdisons de faire cela. Il y a les Amap, certes, mais ce n'est pas tout. D'autres structures existent, comme Fermes Bio d'Île-de-France. On ne veut pas s'intéresser exclusivement à la restauration collective, car elle permet d'écouler des quantités, mais les marges sont réduites. En revanche, les volumes sont utiles pour créer des unités de transformation. La Cuma Bio Val de Seine a créé une légumerie bio en Île-de-France en 2012. C'est ce qui manque dans la région. En conventionnel, il n'y en a quasiment plus.