Primel Gastronomie épaule Saveurs Cristal
> Gurvan Falc'hun, DG de Primel Gastronomie, inaugurait en décembre dernier le futur site de Saveurs Cristal, en présence de son directeur William Windys.
Rationnaliser les achats est un motif majeur du rapprochement, fin 2013 entre Primel Gastronomie, filiale plats cuisinés et produits traiteurs du groupe Sill, et Saveurs Cristal, fabricant de pièces de cocktails surgelées haut de gamme, vendant pour 2,5 millions d'euros de mini-bouchées aux professionnels. William Windys, directeur de Saveur Cristal, s'occupe lui-même de recher-cher ses « produits nobles », en liaison avec sa R&D : homard, noix de Saint-Jacques, viandes des Grisons, têtes de moine AOC… Il lorgne les possibilités de massification avec les sociétés du groupe Sill. Sa société de l'ouest de la région parisienne et le Finistérien Primel Gastronomie ont un bon nombre de fournisseurs communs. Cependant, William Windys validera systématiquement les choix.
Contrats informatisésL'avantage pour lui est aussi pratique : ses contrats de matières premières seront gérés sur le module achats de l'ERP (progiciel de gestion) du groupe. Les données du traiteur sont intégrées dans le système informatique de son actionnaire majoritaire avec l'aide de son prestataire Vif. Le système se complexifie, quand il y a par exemple deux saisons de pêche. Primel Gastronomie a quatre acheteurs, ayant une longue expérience de leurs marchés et deux approvisionneurs travaillant avec le service supply chain. La gestion informatique n'empêche pas les acheteurs de bouger. « Ils sont déjà beaucoup sur le terrain et quatre ou cinq fois par an à l'étranger », signale leur directeur général, Gurvan Falc'hun. Le patron de Primel confie qu'il aimerait les voir, s'il pouvait étoffer son équipe, aller encore davantage au « sourcing ». D'autant plus que Primel, depuis cette année, achète davantage ses viandes localement ou en France (et systématise les tests ADN). Gurvan Falc'hun s'inquiète du regroupement des fournisseurs, de la réduction de leur nombre. Pour rééquilibrer le rapport de forces, la société « réfléchit à intégrer de la valeur ajoutée », dit-il, précisant : « au lieu d'acheter de la matière première semi-élaborée, plutôt faire chez nous ».