Poulet : menace brésilienne
La balance commerciale française est dans le rouge. Selon Itavi, au premier trimestre 2019, les exportations de poulet ont reculé de 13,2 % en volume et de 5,8 % en valeur par rapport au premier trimestre 2018 alors que sur la même période, les importations ont progressé de 6,2 % en volume et de 7,6 % en valeur. La filière de poulet de chair française redoute l’arrivée des volailles brésiliennes sur son marché, conséquence de la ratification de l’accord de libre-échange avec le Mercosur le 28 juin dernier. Un contingent supplémentaire de 180 000 tonnes de volailles à droit nul (50 % désossée, 50 % avec os) est prévu.
Le Brésil, qui représente 30 % des exportations mondiales et bénéficie déjà de 443 200 tonnes de viande de volailles, soit 50 % des contingents européens, sera le principal bénéficiaire de cet accord. Grâce aux volumes supplémentaires accordés le Brésil pourra exporter 600 000 téc de poulets à droits réduits vers l’UE, essentiellement du filet. La concurrence sera de mise sur le marché intérieur, face à un poulet brésilien ayant une compétitivité prix 30 % supérieure aux poulets français.