Viande
Porc : un mois de septembre tendu à Rungis
Après la hausse des prix du porc, la revalorisation des prix de la viande n’est pas si simple à Rungis.
Après la hausse des prix du porc, la revalorisation des prix de la viande n’est pas si simple à Rungis.
Plusieurs opérateurs à Rungis ont jugé le mois de septembre “catastrophique”. La hausse du cours du porc entre mi-juin et début octobre a été répercutée sur les prix des pièces de découpes à partir de fin juillet selon les grossistes. Toutefois, les hausses n’ont pas été aussi importantes qu’ils avaient pu l’espérer en comparaison à celles du vif.
D'importantes pertes
Les opérateurs ont observé des pertes en volumes ainsi que des achats par les clients (bouchers, charcutiers, restauration collective) moins fluides. Les pertes seraient de cinq à six tonnes par semaine depuis fin juillet d’après certains opérateurs. L’indice du marché de Rungis a grimpé de 4 % entre août et septembre selon l’Ifip. Les prix de l’épaule ont accusé la plus forte remontée (+ 6,7 %) entre juillet et août suivi de la longe et du jambon (+3 %). En revanche, la poitrine a connu une hausse plus faible (+1,7 %). Par conséquent, beaucoup d’opérateurs n’ont pas procédé aux traditionnelles promotions du mois de septembre. Durant ce mois marqué par la rentrée scolaire, les achats étaient moins importants. Des promotions auraient conduit à vendre à perte, estiment certains opérateurs. Toutefois, ils soutiennent que la viande de porc reste un produit moins onéreux que les autres viandes de boucherie. À noter, les pièces habituellement valorisées à l’export (os, queue, pied) n’ont pas été expédiées vers plusieurs pays d’Asie, notamment les Philippines.