Viande
Porc : hiver incertain, espoir d’embellie au printemps
L’année 2018 aura été synonyme de bas prix pour les éleveurs porcins européens. Si les cours sont en mesure de rester sous pression à court terme, un retour à la fluidité du commerce pourrait soutenir les tarifs au premier semestre.
L’année 2018 aura été synonyme de bas prix pour les éleveurs porcins européens. Si les cours sont en mesure de rester sous pression à court terme, un retour à la fluidité du commerce pourrait soutenir les tarifs au premier semestre.
À 1,196 €/kg en moyenne sur 2018, le prix de base 56 TMP a perdu 12,9 % en un an. Les cotations allemandes et espagnoles ont quant à elles reculé de près de 12 % et de 10 % respectivement. Outre-Rhin, « c’est, en dehors de l’année 2015, la pire année depuis 2010 », souligne-t-on au Marché du porc breton (MPB).
Tout laisse à penser que les prix vont rester sous pression en ce début 2019. Le marché européen, encore largement approvisionné fin décembre, est aujourd’hui alourdi par les retards d’enlèvement liés aux récents jours fériés. Ce regain de tension saisonnier pourrait toutefois être moins fort qu’à l’accoutumée, juge-t-on au MPB, du fait de niveaux de prix déjà bas et des espoirs de reprise des exportations. Aucun miracle n’est en revanche prévu sur le front de la consommation, attendue toujours aussi terne. En France, des craintes de moindres achats en janvier à la suite des nouvelles règles des promotions liées à la loi Alimentation se font entendre et pourraient, si elles venaient à se confirmer, entraver le retour à la fluidité des échanges.
Reprise envisagée des exportations
Après un début 2018 sous le signe du déclin, les exportations européennes ont retrouvé des couleurs à partir de l’automne. La propagation de la peste porcine africaine en Chine et les tensions commerciales avec États-Unis, ainsi que des prix communautaires plus attractifs ont permis à l’Europe de se repositionner sur le marché chinois, tout en confortant sa présence dans le reste de l’Asie. Une tendance que beaucoup estiment en mesure de s’affirmer ces prochains mois, ce qui permettrait d’atténuer la pression d’une production européenne attendue par Bruxelles en hausse de 0,7 % aux 1er et 2e trimestres.