Petite hausse sur des marchés calmes
Semaine du 12 au 19 septembre. Les prix des céréales françaises ont un peu progressé sur la semaine dans le sillage du blé et du maïs nord-américains notamment. Pour autant, les cours ont amorcé un mouvement baissier aux États-Unis depuis le début de semaine, qui pourrait entraîner les cotations européennes vers le bas. Alors que le rapport sur l’offre et la demande mondiales de l’USDA avait raffermi les prix la semaine passée, les volumes importants ont ensuite pesé sur les cours. Dans ce rapport, l’USDA a corrigé le stock de blé mondial à 263,1 millions de tonnes (Mt). Dans le détail, la production russe de blé a été revue à la hausse à 81 Mt, alors que celle de l’UE a été corrigée à la baisse à 148,87 Mt et celle de l’Australie à 22,5 Mt. La production et le stock mondial 2017-2018 ont ainsi été rabaissés à 744,85 Mt et 263,14 Mt. En maïs, l’USDA a revu les productions de l’Argentine et du Mexique en hausse respectivement à 42 Mt et 26 Mt. La récolte ukrainienne a été corrigée à la baisse à 27,5 Mt contre 28,5 Mt dans le précédent rapport. Le stock mondial a, quant à lui, été évalué à 202,47 Mt contre 200,87 Mt précédemment.
De son côté, le ministère de l’Agriculture a sorti de nouveaux chiffres d’estimation de la production hexagonale de grains. En blé tendre, la moisson 2017 a été réévaluée à 37,8 Mt (la troisième meilleure récolte de blé française après les années 1998 et 2015). En maïs grains, Agreste a reconduit son estimation de production à 13 Mt pour cette année. Enfin, l’organisme européen, Mars, a revu à la hausse le rendement européen de la récolte 2017 à 6,99 t/ha, contre 6,93 t/ha. En France, ce chiffre est projeté à 9,22 t/ha. Dans son rapport Céré’Obs, FranceAgriMer a estimé que les conditions de culture du maïs étaient bonnes à très bonnes pour 79 % des parcelles, contre 54 % l’an dernier à même époque.
Activité en berne sur l’ensemble des marchés
De leurs côtés, les orges fourragères ont affiché une progression des prix un peu plus prononcée compte tenu d’une certaine demande portuaire. L’activité sur le marché physique français est très réduite. D’une part, les industriels se sont bien couverts sur les premiers mois de cette campagne et ne se pressent pas aux achats, ne pariant pas sur une hausse prochaine des cours. D’autre part, les producteurs ne sont pas des plus présents actuellement, les prix n’étant pas particulièrement attractifs à la vente.
Sur le marché mondial, le Gasc égyptien a diffusé un appel d’offres pour une livraison de blé à embarquer fin octobre.