Pessimisme pour la fin d'année
La rentrée s'effectue sur une note baissière pour les prix des vaches laitières et allaitantes, au stade entrée abattoir et plus nettement sur les marchés en vif. L'offre est large et les besoins sont limités. Malgré des promotions qui ont animé les rayons de certaines grandes surfaces, la demande ne permet pas d'écouler tous les volumes. Le marché est surtout très tendu sur les moins bonnes laitières, les vaches P2 ou P1 qui n'apparaissent pas dans les cotations. En parallèle, dans les rayons, la viande de vache est confrontée à celle des jeunes bovins, eux aussi très offerts.
En jeunes bovins, une offre trop largeEn jeunes bovins, la tension est encore plus palpable. L'offre est abondante. Selon la Base de données nationale d'identification, les effectifs de mâles laitiers et allaitants de plus de 24 mois au 1er juin dépassent respectivement de 5,6 % et 2,5 % leurs niveaux de l'an dernier. Dans le même temps, le commerce donne des signes de faiblesse. Les cours des arrières à destination de l'Italie ont reculé, comme souvent à cette saison, ce qui se traduit par une pression accrue sur les marchés en vif. Les ventes vers l'Allemagne sont régulières, mais les abattoirs disent manquer de compétitivité. Enfin, le débouché grec reste au point mort à la suite de la crise de la dette. Si certains acheteurs disent modérer la pression sur les prix du fait de la contestation des éleveurs, les fondamentaux du marché restent au rouge. La seule note positive pourrait venir de la Turquie qui devrait ouvrir un appel d'offres pour de la viande fraîche. Reste à voir si la France pourra être assez compétitive.