Perspectives de l'isoglucose en Europe à l'horizon 2017
La prochaine disparition du quota européen d'isoglucose, avec celle du quota betteravier, en octobre 2017, oblige les opérateurs européens à décider d'investir ou non dans l'augmentation des capacités de production. D'après les experts et pro-fessionnels, la production européenne pourrait progresser de ses 700000 t actuelles à 1,7 à 2,5 mil-lions de tonnes, surtout en Europe de l'Est, à l'écart des bassins betteraviers occidentaux. Mais le Bri-tannique Tate & Lyle, qui se présentait l'an dernier comme le premier producteur européen du sirop de glucose-fructose (nom usuel de l'isoglucose en Europe), a annoncé en avril dernier l'abandon de ce marché en gros au profit de son activité ingrédients et de la promotion de son édulcorant intense Splenda. Il a vendu ses usines de l'est européen à son partenaire ADM. L'Américain partage désormais, à parts égales avec l'Autrichien Agrana, la plus grosse usine d'isoglucose d'Europe, en Hongrie. Le numéro 2 européen, Tereos, avance au contraire ses pions en Europe de l'Est avec son partenaire autrichien Jungbunzlauer. Pour Chamtor, filiale de Vivescia Industries spécialisée dans la valorisation du blé, le sirop de fructose-glucose Fructor est l'un des nombreux ingrédients à base de blé offerts à l'industrie alimentaire. Les opérateurs européens de l'amidonnerie-glucoserie craignent que le traité transatlantique n'ouvre le marché européen aux géants américains (Cargill, Ingredion, ADM…) en quête de marchés.