Parmalat : sept autres arrestations
Sept personnes, dont deux anciens directeurs financiers du groupe Parmalat, ont été mises en détention provisoire mercredi dans le cadre de l'enquête sur la faillite du géant italien de l'agroalimentaire. Les enquêteurs du parquet de Milan ont également émis un autre mandat, qui n'a pas encore été exécuté. Il vise Giovanni Bonici, directeur de Parmalat au Venezuela. Les personnes arrêtées sont deux anciens directeurs financiers du groupe, Fausto Tonna et Luciano Del Soldato, deux comptables du groupe, Claudio Pessina et Gianfranco Bocchi, deux responsables de la société de contrôle des comptes Grant Thornton, le président pour l'Italie Lorenzo Penca et Maurizio Bianchi, ainsi que l'avocat Giampaolo Zini, homme de confiance de Calisto Tanzi, le fondateur du groupe emprisonné depuis samedi dernier. Les huit personnes visées par les nouveaux mandats d'arrêt sont notamment accusées d'association de malfaiteurs et de banqueroute frauduleuse. Fausto Tonna a été pendant de longues années le bras droit de Calisto Tanzi, ainsi que directeur financier du groupe jusqu'en mars 2003. M. Tonna a reconnu avoir falsifié les bilans de Parmalat mais a affirmé avoir agi sur instruction de M. Tanzi. Luciano Del Soldato a succédé à M. Tonna comme directeur financier du groupe. Les autres personnes visées par les mandats d'arrêt sont, dans le cas des comptables, accusées d'avoir matériellement fabriqué les faux qui ont permis de truquer les bilans de Parmalat pour cacher un trou d'environ 10 Mds EUR. Les responsables de Grant Thornton sont soupçonnés d'avoir aidé Parmalat à truquer ses résultats en leur conseillant les meilleurs instruments juridiques et financiers. Mercredi matin, Rainer Masera, président d'un des plus importants groupes bancaires italiens, San Paolo Imi, a été entendu par les magistrats comme «personne informée des faits». Selon des milieux proches de l'enquête, Calisto Tanzi aurait fait état au cours de son interrogatoire d'une opération de sauvetage de dernière minute de son groupe qui aurait dû être pilotée par la banque San Paolo Imi.