Pâques a ralenti l’activité
Peu de nouveautés sur le marché des céréales, avec la fermeture pascale des marchés à terme de Chicago et Euronext. Seuls le récent rapport du CIC confirmant l’extrême fermeté du maïs américain et la hausse de l’euro animent la conjoncture.
Période du 20 au 26 avril. La semaine 16 s’est achevée sur un long week-end de Pâques, ce qui a ralenti une activité déjà bien mince la semaine précédente, mais encore instable sur le plan des prix sans que les fondamentaux du marché soit remis en question. La grande fermeté des prix a continué d’être entretenue jusqu’en milieu de semaine par les conditions météorologiques défavorables, puis le mouvement haussier a été interrompu à partir du jeudi 21 avril dans la perspective de la fermeture pascale des marchés à terme de Chicago et Euronext, provoquant des prises de profits. Le marché physique a suivi les tendances du jour, par mimétisme, dans un contexte de transactions minimales, de nombreux opérateurs n’ayant pas jugé nécessaire de faire simplement acte de présence en cette fin de semaine commercialement creuse. Chicago a rouvert lundi et Euronext seulement mardi. On trouvera dans la colonne ci-contre les premiers éléments permettant de juger des bases sur lesquelles les marchés reprennent leurs marques.
Parmi les quelques rares éléments nouveaux qui ont marqué cette fin de semaine, on retiendra surtout la hausse de l’euro à plus de 1,45 dollar pour 1 euro.
CIC : vers un stock mondial exceptionnellement bas
Notons aussi la publication du rapport du CIC (Conseil international des céréales) qui a relevé notamment la persistance d’une forte volatilité du marché céréalier mondial et surtout l’extrême fermeté du maïs américain établissant début avril un record absolu à Chicago.
Le bilan prévisionnel 2010-2011 n’a cependant pas été notablement modifié, l’estimation de production de blé étant augmentée d’un million de tonnes (Mt), à 650 Mt, de même que celle du stock, à 186 Mt. Ajustement identique pour le maïs avec une production à 809 Mt et un stock de report de 119 Mt, le plus faible de ces dernières années et qui risque encore de s’amenuiser en 2011-2012. Le CIC envisage en effet une production de maïs record pour la prochaine campagne de 847 Mt, se fondant sur une augmentation des surfaces de 3 % et une poursuite de la tendance à l’accroissement des rendements. L’hypothèse de consommation dépassant encore celle de la production, avec 854 Mt, malgré un ralentissement de la demande de l’élevage et de la fabrication d’éthanol, le stock tomberait à 111 Mt.
En ce qui concerne le blé, les conditions météo actuelles dans l’hémisphère nord ont conduit les experts du CIC à réviser en baisse de 1 Mt, à 672 Mt, leurs prévisions de prochaine récolte, soit quand même 22 Mt de plus que cette campagne. Dans le même temps, la consommation progresserait de 10 Mt à 672 Mt et la campagne s’achèverait sur un report équivalent à celui de cette année : 186 Mt. Le blé pourrait prendre des parts de marché au maïs en élevage, grâce à un prix plus avantageux.