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Ovin : marché dynamique, comme prévu !

Comme attendu, la semaine précédant le week-end pascal a été très dynamique sur le marché ovin, où les disponibilités étaient loin d’être exceptionnelles. Mais la bonne tenue des prix depuis pluieurs mois n’empêcherait pas la production de repartir à la baisse pour 2006.

La semaine dernière était, comme chaque année pour Pâques, dédiée au commerce de l’agneau. Du gigot, essentiellement, mais également des carrés et des épaules. Comme souvent, les achats ont un peu tardé à démarrer, ce qui a entraîné un commerce soutenu jusque dans les derniers jours avant le week-end.

Sur les marchés en vif, les prix ont encore continué de progresser la semaine dernière. Les laitons sont plus présents qu’en 2005, mais les disponibilités restent très moyennes, et les prix sont très élevés depuis le début de la saison. Les Lacaunes étaient en revanche plus rares. L’année dernière, Pâques se situait à la fin du mois de mars, un moment ou la saison des agneaux laitiers est bien plus importante qu’en deuxième partie de mois d’avril...

Des volumes serrés au niveau de l’importation

Du côté des importations, les opérateurs avouent unanimement avoir eu plus de difficultés à se fournir cette année en gigots néozélandais. En revanche, les prix d’achats étaient nettement inférieurs à ceux pratiqués en fin d’année, suite à un mauvais début de saison pour cette origine, avec une forte concurrence entre chilled et congelé...

En Grande-Bretagne comme en Irlande, les apports d’agneaux de printemps étaient plus importants que ces dernières semaines. Mais les productions locales étaient toujours essentiellement constituées d’agneaux gris, et les disponibilités relativement faibles.

Tout cela s’est traduit par des niveau de prix élevés. À la veille du week-end sur le Min de Rungis, la carcasse d’agneau couvert R était côtée à 5,00 euro/kg pour le produit importé, et à 5,60 euro/kg pour le même article français. Toujours juste avant Pâques, ces mêmes articles étaient côtés 4,00 et 5,80 euro/kg en 2005, et 4,75 et 6,00 euro/kg en 2004.

Baisse attendue de la production en 2006

La bonne tenue des cours sur les marchés ovins ces dernières années n’empêche pas la production de reculer, notamment pour le cheptel allaitant.

Ainsi, selon Agreste, et d’après le dernier recensement effectué en novembre-décembre 2005, une nouvelle baisse de la production de viande ovine européenne est attendue pour 2006. Le recul attendu représenterait environ 1,6 millions de têtes sur les 64,9 millions produits en 2005 (soit -2,5 %).

Le Royaume-Uni sera le principal responsable de ce phénomène, avec une diminution de son cheptel de près de 1 million de têtes

(-5,9%). Depuis 2001 et la crise de la fièvre aphteuse, la production britannique a été durablement affectée. Son voisin irlandais, très présent sur notre marché, n’est pas épargné, avec un recul attendu de 4,4 %, soit 150.000 têtes.

La baisse serait aussi très marquée en Espagne : -4,2 %, soit 512.000 têtes. Et la production française n’est pas épargnée, avec un fléchissement attendu de 3,3 % de notre production, soit 224.000 têtes.

En 2005, malgré les problèmes de fièvre catarrhale en Espagne qui ont très sensiblement affecté le cheptel, la production européenne était pourtant plutôt bien orientée. Elle était quasiment stable pour l’UE dans son ensemble, et une hausse de 5,1 % avait été enregistrée au Royaume-Uni, 3,6 % en Irlande, 1,4 % en France, 2,8 % au Portugal, et 2,6 % en Allemagne...

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