Aller au contenu principal

Ovin : la Nouvelle-Zélande, un partenaire de choix

La Nouvelle-Zélande confirme chaque année sa présence sur le marché européen de la viande ovine. Ses envois se développent, surtout pour les produits « chilled ». Un conditionnement qui suscite d’ailleurs de plus en plus l’intérêt des professionnels français.

Pâques approche à grand pas. Et comme tous les ans, les regards se tournent vers la Nouvelle-Zélande, et sa viande « chilled » (réfrigérée). S'il est encore un peu tôt pour annoncer avec précision quel sera le taux de présence de cette origine sur nos étals, tout laisse à penser qu'elle sera suffisante pour faire de l'ombre à la viande européenne.

Selon l'Office de l'élevage, la Nouvelle-Zélande confirme, chaque année, sa place de 1 er fournisseur de l'Union européenne, en répondant à près de 86 % de ses besoins. Dans le même temps, l'Europe réaffirme sa place de 1 er client, recevant 47 % de la production néo-zélandaise. L'an dernier, l'UE a acheté 231.500 tec. de viande ovine, soit 3.800 tec. de plus en un an. La grande majorité des ces volumes (76%) a été expédiée sous forme congelée, mais la part de la viande chilled gagne du terrain. Ainsi, si les envois néo-zélandais de viande congelée ont reculé de 3.500 tonnes l'an dernier par rapport à 2006, ceux de «chilled» ont augmenté de 5.500 tonnes.

Ces fortes relations commerciales s'expliquent avant tout par la compétitivité de l'origine océanique, mais aussi par la baisse régulière des offres européennes, en particulier dans l'UE à 15. Côté prix, la Nouvelle-Zélande profite de niveaux tarifaires très attractifs. Selon l'Office, le cours de ces agneaux à l'export s'est installé en moyenne à 1,83 euro/kg l'an dernier. En parallèle, la viande ovine européenne voit ses tarifs progresser régulièrement, suite à la baisse chronique de sa production. Bien qu'elle s'atténue, la décapitalisation des cheptels européens se poursuit. Le net recul des effectifs de brebis ces dernières années, se ressent aujourd'hui sur le nombre d'agneaux disponibles et abattus, et cela quel que soit l'état membre considéré. Seules la Roumanie et la Hongrie échappent, pour le moment, à cette tendance, notant même une légère progression de leurs effectifs l'an dernier.

Le « chilled » progresse en France

Le cas de la France est néanmoins à mettre en avant. Notre comportement avec la Nouvelle-Zélande sort quelque peu de l'ordinaire : 89 % de nos importations en provenance des pays-tiers sont néo-zélandaises. De plus, notre pays est l'état membre de l'Union le plus intéressé par la viande chilled. Ainsi, sur les 35.400 tonnes de viande néo-zélandaise achetées par la France l'an dernier, plus de 14.700 tonnes correspondaient au conditionnement réfrigéré, ce qui représente tout de même une augmentation de plus de 13 % en un an. Une tendance qu'il faut toutefois nuancer, l'année 2007 ayant été marquée par le retour de la fièvre aphteuse au Royaume-Uni, qui a entraîné un manque sérieux de marchandises pendant l'été et qui a, par conséquent, incité les importateurs à développer leurs achats en provenance d'autres origines.

L'amont de la filière française peut donc s'inquiéter chaque année un peu plus de l'arrivée de la viande chilled de Nouvelle-Zélande. Et cela d'autant plus que les exportateurs tentent de s'adapter au mieux à notre calendrier de consommation. Toutefois, compte tenu du contingent, les perspectives sont à la stabilité des envois néo-zélandais cette année. Reste que tout laisse à penser, selon l'Office, que la part du chilled progressera au détriment du congelé. Ce qui pourrait accroître la concurrence avec nos viandes fraîches.

Les plus lus

vache charolaise dans un pré
La vache lait O dépasse les 5 €/kg, les prix des jeunes bovins se calment

Les prix des bovins ont gagné 14,5 % en un an, et la hausse pourrait bien continuer, car si les prix des JB semblent marquer…

LES ÉTATS-UNIS PREMIER EXPORTATEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE, infographie parue dans Les Marchés Mag de juin 2023
États-Unis : ce qu'il faut savoir du premier exportateur agricole et agroalimentaire en une infographie

Leader du marché mondial agricole et agroalimentaire, qu'est ce qu'exportent les États-Unis ? Quelles sont les productions…

oncle sam reçoit des dollars, vue en contre plongée
Droits de douane des États-Unis : quelles perspectives pour les échanges agricoles

Le président américain a annoncé, comme prévu, le 2 avril, une volée de droits de douane qui n’épargnent aucun pays ni aucun…

des poules oranges
Prix des poules de réforme – Cotation réalisée le 28 mars 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Graines de soja dans des mains
Risques liés aux isoflavones : pourquoi l’Anses recommande d’éviter les aliments à base de soja en restauration collective

L’Anses recommande ce 23 mars de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour éviter une…

un marteau aux couleurs du drapeau américain casse une bouteille de vin rouge
Taxes Trump de 20 % : 800 millions d’euros de perdus pour les vins et spiritueux français

Si le spectre des 200 % de taxes sur les vins et spiritueux européens s’éloigne, la taxe de 20 % annoncée par Donald Trump…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio