Œufs : surprenant maintien des prix
Malgré un calendrier peu propice aux ventes d’œufs, le commerce français reste proche de l’équilibre, entre demande régulière et offre plus modérée que prévu.
Alors que l’après-Pâques et surtout l’arrivée du mois de mai sont très souvent défavorables au commerce et synonymes de chute des prix, 2017 surprend par un commerce fluide et des prix très peu sous pression. À 7,15 €/100 œufs fin avril, la Tendance nationale officieuse de l’œuf calibré n’a perdu que 3 centimes d’euro en deux semaines. Celle de l’œuf tout venant destiné à l’industrie n’a, pour sa part, perdu que 4 centimes d’euro. En cause, une offre française plus limitée que prévu. Plusieurs paramètres sont avancés par la filière, à commencer par des retards d’enlèvement liés au lundi de Pâques rapidement résorbés grâce à des stocks au plus bas avant le jour chômé et un bon niveau de réassort des points de vente, en lien avec la fin des vacances scolaires et malgré la seconde partie du mois.
Prémices de la transition vers l’alternatif
Le cumul des jours fériés de mai ne permet pas d’exclure une baisse marquée des prix ces prochaines semaines. Et ce, d’autant que la production hexagonale repart à la hausse. Selon Agreste, la progression des mises en place de poulettes fin 2016 pourrait se traduire par une hausse de la production d’œufs de cage de 8 % en mai comparée à mai 2016. Une croissance qui pourrait être en réalité plus modérée. La filière accélère la cadence pour faire la part belle à l’alternatif. Une partie des organisations professionnelles profiterait de la période de mai à août – au commerce souvent terne – pour arrêter l’activité de certains élevages intensifs et les aider au changement, afin de pouvoir disposer d’une offre alternative renforcée à la rentrée.