Consommation
Œufs : la cage en perte de vitesse
Le déclin des ventes d’œufs de cage en grande distribution s’affirme mois après mois, au profit de l’alternatif et malgré un effet fipronil qui semble vouloir s’estomper.
Le déclin des ventes d’œufs de cage en grande distribution s’affirme mois après mois, au profit de l’alternatif et malgré un effet fipronil qui semble vouloir s’estomper.
Un peu moins de 414 millions d’œufs ont été vendus en hypers et supermarchés entre le 28 août et le 1er octobre, selon les relevés Iri, soit seulement 0,7 % de moins qu’un an plus tôt. Un maintien qui cache d’importantes disparités selon le mode de production considéré. Les œufs de poules en cage reculent beaucoup (-10,7 % à 199,3 millions d’œufs), tandis que l’alternatif confirme son dynamisme : +10,9 % pour le plein air (144,9 millions) et +11,1 % pour le bio (65,9 millions). Si le scandale estival de la fraude au fipronil a bien eu un effet sur le commerce des œufs de code 3, en accélérant le désintérêt des consommateurs, ce phénomène semble s’atténuer au fil des semaines. La baisse des volumes d'une année sur l'autre était de 14,1 % entre le 31 juillet et le 27 août, au plus fort de la médiatisation du problème sanitaire outre-Rhin. Un retour à la normale qu’une partie de la filière espère voir se confirmer ces prochaines semaines.
Des prix record malgré tout
Ce net repli des ventes n’est pas, dans l’immédiat, pénalisant pour la filière française qui continue de profiter d’un fort retour aux achats des industriels de l’œuf, entre soudain regain d’intérêt pour une origine France indemne de fipronil et manque de disponibilités dans le reste de l’Europe. Au Comité national pour la promotion de l’œuf, on estime entre 4 et 5 % la baisse de la production communautaire, à laquelle s’ajoutent les récentes pertes de cheptel liées à des cas de grippe aviaire en Italie et aux Pays-Bas. Il n’en faut pas moins pour porter les prix à des niveaux record.