Aviculture
Œufs : forte volatilité des prix en mai
Les trois jours fériés de début mai ont fortement perturbé les flux commerciaux de la filière œuf, entraînant de brusques ajustements de prix.
Les trois jours fériés de début mai ont fortement perturbé les flux commerciaux de la filière œuf, entraînant de brusques ajustements de prix.
La tendance nationale officieuse de l’œuf tout venant destiné à l’industrie a gagné 23 centimes d'euro en trois semaines. Une hausse d’autant plus rapide que la chute avait été rude : -27 centimes entre le 12 avril et le 17 mai. Cette volatilité est à mettre sur le compte des trois jours fériés de début mai dont l’approche a été anxiogène pour les vendeurs qui ont voulu terminer le mois d’avril sans stock et ont sollicité le débouché industriel. Cette stratégie a limité, sans l'éviter, l’alourdissement de l’offre début mai à la suite des perturbations logistiques et des méventes sur le marché de l’œuf destiné au conditionnement. Des surplus que l’amont a souhaité écouler au plus vite auprès des industriels, qu’importe ou presque le prix. Ces derniers n’ont pas hésité à répondre présents pour profiter de niveaux de prix qui ne s’étaient plus vus depuis août 2016. Quelques jours plus tard, le réveil du marché de l’œuf pour le conditionnement et une accélération des réformes de poules ont diminué les offres à l’industrie, pourtant toujours intéressée. Les cours sont repartis à la hausse.
Moins de volatilité cet été ?
Une stabilisation n’est pas à exclure ces prochaines semaines, les récentes hausses de prix pouvant inciter les industriels à la prudence et une accalmie du marché de l’œuf de conditionnement étant possible cet été. Le niveau de l’offre est toutefois incertain, faute de données quant aux décalages de lots liés aux prix records de ces derniers mois ainsi qu’au nombre de bâtiments en travaux pour passer de la cage à l’alternatif. L’orientation du marché européen sera également à surveiller de près.