Nutrition : les chartes efficaces mais pas assez nombreuses
Oqali, la section nutritionnelle de l’Observatoire de l’alimentation, a rendu publique hier une étude sur l’impact potentiel des nouvelles chartes d’engagements volontaires de progrès nutritionnels. Seules 30 chartes ont été signées (à fin juin) dans le cadre du PNNS. Les reformulations qu’elles proposent induisent des variations modestes à l’échelle de la population française. Parmi les plus notables, retenons 1,1% de réduction des apports en sel pour les hommes, et 0,4% de réduction d’apport en sucres pour les hommes et les femmes. L’étude montre d’une part que les forts consommateurs de sel, de sucres et de lipides sont « ceux qui bénéficient le plus d’une telle évolution » ; par ailleurs que les objectifs des chartes impactent « de la même manière les aliments consommés par tous les statuts socio-économiques et pas seulement ceux consommés par les populations les plus favorisées ». Jean-René Buisson, président de l’Ania, s’est saisi de ces observations pour conclure à l’efficacité de la « méthode partenariale – malheureusement encore trop souvent contestée ». Le communiqué de l’association industrielle appelle à persévérer dans cette méthode adoptée il y a 4 ans. Elle exprimera ce point de vue lors de la rencontre sur les ingrédients et reformulations organisée par Guillaume Garot à la mi-décembre.