Nouvelle donne
Si 2003 a été, à de nombreux points de vue, une année de transition, 2004 devrait être celle de l’accélération. Accélération politique d’abord. Deux échéances importantes sont attendues en France : les élections régionales, en mars, puis les élections européennes, en juin. Elles ne manqueront pas d’infléchir, dans un sens ou dans l’autre, la politique économique menée par le gouvernement. Viendra ensuite le remaniement de la Commission européenne, renouvelée en novembre 2004. L’arrivée d’un nouveau commissaire à l’agriculture constituera en lui-même un événement, et peut-être, une réorientation des options prises par la précédente équipe. Au même moment, enfin, auront lieu les élections présidentielles aux Etats-Unis, dont on sait de quel poids elles pèsent sur les destinées de l’économie mondiale.
Du point de vue plus professionnel, les échéances importantes ne vont pas manquer non plus. On suivra ainsi avec intérêt l’évolution du contexte commercial et réglementaire des relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, en particulier alimentaires. Malgré les remarques acides prononcées récemment par Renaud Dutreil à l’encontre des opérations de « couponning » soupçonnées de contourner la loi Galland, les grandes enseignes semblent décidées à vouloir relancer l’offensive sur ce terrain. La presse économique s’est fait ces derniers jours l’écho des projets fracassants de Carrefour dans ce domaine. Enfin, 2004 devrait être décisive pour le dossier ultra-sensible de la baisse de la TVA dans la restauration. A moins de s’exposer aux foudres des patrons du secteur, Jean-Pierre Raffarin aura bien du mal cette fois-ci à réclamer ... une année de grâce supplémentaire.