« Nous souhaitons que les éleveurs des Hauts-de-France intègrent le Marché du porc français »
Le Marché du porc français séduit particulièrement plusieurs éleveurs des Hauts-de-France. Olivier Fagoo, éleveur de porcs dans cette région et adhérent à la fédération nationale porcine fait le point.
Le Marché du porc français séduit particulièrement plusieurs éleveurs des Hauts-de-France. Olivier Fagoo, éleveur de porcs dans cette région et adhérent à la fédération nationale porcine fait le point.
« Nous sommes venus en Bretagne, à l’Assemblée générale du Marché du porc français (MPF) pour réitérer notre souhait de l’intégrer » indique Olivier Fagoo, éleveur de porcs dans les Hauts-de-France et adhérent à la fédération nationale porcine (FNP).
Une cotation du porc qui fait référence
« La cotation établie sur le MPF est juste. Elle permet aux éleveurs de porc d’être rémunérés à un prix de marché », atteste l’éleveur de porc. « Avant, dans la région Hauts-de-France, cinquième productrice de porcs, nous nous référions à la cotation régionale du Min de Lille. Elle n’existe plus faute de volumes ».
« La cotation établie sur le MPF est juste »
« La cotation du MPF est utile. Elle sert de référence pour beaucoup et permet d’éviter les prix maisons. Les prix maisons ne sont pas tenables pour la pérennité de la filière », considère Olivier Fagoo.
« François Pot et son conseil d'administration ont eu raison d'ouvrir le marché sur les autres régions de France », se réjouit l’éleveur, qui continue,. « Aujourd'hui les porcs et les pièces des régions de France sont tous indexés sur ce prix de base fixé à Plérin, d'où l'importance de le maintenir ».
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Les Hauts-de-France, une situation géographique particulière
« En Hauts-de-France, le syndicalisme mobilise la coopération pour participer au marché du porc français, sur notre production de 1 100 000 porcs en 2024 : 400 000 sont valorisés en région de proximité, 400 000 par Bigard St Pol, 300 000 sur les autres régions de France.», ajoute l’éleveur de porcs.
La région est la cinquième productrice de porcs derrière l’Occitanie. La production est baissière. En 2022, elle a chuté de 4,4 % sur un an pour un total de 1 108 939 porcs selon Interporc Nord Picardie.
En têtes
« En Hauts de France, le syndicalisme mobilise la coopération pour participer au marché du porc français »
« Aujourd'hui, avec le manque de porcs, les cochons sont captés par des contrats volumes par des abatteurs français. Notre situation géographique au niveau européen peut vite entraîner des mouvements de porcs s'il n'y a pas de contrat », explique Olivier Fagoo.
Restructurer le Marché du porc français
« Dans la restructuration du marché, le MPF ne doit-il pas aller plus loin ? Tous les éleveurs ont bien en mémoire le début d'année 2022 où la crise était profonde, inflation des coûts de production, aliments, énergie... Actuellement le marché du porc est porteur mais l'aval trinque ! Face à l'évolution de la production porcine et l’augmentation des capitaux pour l'installation des jeunes, ne faudrait-il pas sécuriser une partie de notre production ? Cela est aussi important pour l’aval », conclut Olivier Fagoo.